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Le travail précaire des séniors est un signe des temps

Les séniors au travail, c’est-à-dire les plus de 55 ans, doivent se contenter d’emplois précaires et peu payés, s’ils perdent leur emploi stable, avant de pouvoir prendre leur retraite, une pratique de plus en plus répandue dans les entreprises, pour recruter des jeunes formées aux nouvelles techniques et moins bien payés que les salariés en place.

Cependant, ces salariés, dans la force de l’âge, à la recherche d’un emploi pour vivre, en attendant de pouvoir partir à la retraite, se heurtent, selon le service des statistiques, la Dares, du ministère du travail et de l’Insee, à un marché du travail, de plus en plus hostile, ce qui n’a pas empêché la forte augmentation de leur taux d’emploi, par ce qu’ils ne coûtent pas cher.

Ainsi, entre 2007 et 2014, le taux d’emploi des 55-64 ans a bondi de plus de 10 points, selon un document de la Dares publié le 24 juillet.

Cette situation est aussi la conséquence des multiples réformes engagées par le gouvernement, comme l’extinction progressive des préretraites, qui permettaient aux entreprises de dégager des salariés âgés, dont on ne voulait plus, en douceur.

Selon l’étude de la Dares, la difficulté à retrouver un emploi est plus importante chez les 55-64 ans que chez les autres classes d’âges en sachant que les dispositifs du retour à l’emploi ne prospèrent guère.

Dans ces conditions, la précarité de cette classe d’âge, au niveau de l’emploi, augmente le recours aux CDD s’accroît, au point d’être supérieur à celui des autres classes d’âge, ainsi en 2014, selon ce document, 88 % des embauches des 55-59 ans et 90 % des 60-64 ans se sont faits en CDD, contre 83 % pour les 40-44 ans, ce qui n’est pas non plus un bon indicateur économique.

Les études de l’INSEE dévoilée le 12 juillet aboutissent au même constat, en constatant un fort taux d’emploi des séniors, mais essentiellement des emplois précaires, alors que le taux d’emploi des moins de 50 ans a même chuté.

Judex

Judex est un juriste de la vielle école qui a fait sienne la maxime du professeur Léon Mazeaud, son président de thèse de doctorat , "Que le droit ne s’apprend pas mais se comprend "  en ajoutant " à la condition d’avoir, si possible, l’intelligence du droit "

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