Réflexions

La consommation de vin bio progresse mais sa culture pose des problèmes

Depuis 2012, les ventes de vin bio ont doublé en France, mais aussi chez nos voisins européens et elles devraient encore, selon les prévisions, doubler dans les trois ans qui viennent, alors que dans le monde, la consommation de vin ne cesse de baisser.

Cependant la consommation de vin bio reste confidentielle, avec une part de marché exprimée en chiffre d’affaires de 3,72 %, en espérant le hisser à près de 8 % en 2022, ce n’est pas demain que la consommation de vin bio pourra se généraliser, car passer en bio ne va pas de soi, les freins étant multiples.

Le label bio impose des normes et en conséquence de la constance et des moyens.

La viticulture française sort de deux années de vendanges difficiles, en 2017 et 2018, où la vigne a été meurtrie par la maladie du mildiou, difficile à enrayer avec les moyens de l’agriculture biologique, force est de constater que le vin bio est plus facile à cultiver dans les régions sèches et ensoleillées du Grand Sud que dans celles où la pluie tombe souvent, comme par exemple dans le Bordelais.

Mais revenons au traitement du mildiou, l’année 2018 fut redoutable à cause des attaques de mildiou qui détruisent les raisins, alors que c’était déjà rude en 2017 et que de nombreux vignerons ont eu recours aux produits de synthèse, en abandonnant le bio, sans en avoir parlé dans l’immédiat, alors et que le millésime 2018 n’a pas encore été décortiqué.

De plus, l’Europe a tranché en novembre dernier, les doses autorisées de cuivre, qui pollue le sol, seront restreintes à partir du 1er février 2019, alors que pour les vignerons bio c’est l’unique moyen naturel de lutter contre le mildiou.

Certains vignerons préfèrent jouer la carte de l’agriculture raisonnée en limitant au maximum les produits nocifs plutôt que de les supprimer totalement en estimant que cette approche est meilleure pour la planète, bien que difficile à prouver.

Judex

Judex est un juriste de la vielle école qui a fait sienne la maxime du professeur Léon Mazeaud, son président de thèse de doctorat , "Que le droit ne s’apprend pas mais se comprend "  en ajoutant " à la condition d’avoir, si possible, l’intelligence du droit "

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