Venise fera payer un droit d’entrée de 5 euros aux visiteurs qui viennent pour la journée
La cité de Venise et sa lagune sont un site exceptionnel qu’il faut avoir visité au moins une fois dans sa vie, ce qui fait qu’elle attire des visiteurs du monde entier, que ses habitants savent savamment exploiter en y créant un folklore unique, des fêtes costumées, dans les palais luxueux dont cette cité antique regorge.
Imaginez une ville dont les rues sont remplacées par des canaux où circulent non pas des voitures et des bus mais des vedettes et des bateaux à moteur rapides, en guise de taxis pour rejoindre les îles, où opère un vaste artisanat réputé pour les verreries de Murano et les dentellières à Burano, les produits que l’on peut acheter sur place, mais surtout en ville, dans la « Cité des Doges » où circulent aussi les fameuses gondoles, qui en font le charme.
Ce qui est moins folklorique, c’est que tout se transporte et se passe sur l’eau, y compris les mariages et les enterrements.
Les ponts enjambent les canaux, dont le célèbre Rialto sur le Grand Canal ; en fait, Venise est un vaste bazar avec ses boutiques, des restaurants qui proposent tous le même « menu touristique » à bas prix, avec des plats non garnis, à compléter au choix et des habitants, qui louent des chambres aux touristes, proposées dans le hall d’arrivée de la gare par des intermédiaires, à rejoindre par les navettes fluviales.
Le problème de Venise est que la ville s’enfonce progressivement dans l’eau au risque de disparaître, d’où la programmation d’un important réseau de barrages, dans la lagune, en cours de réalisation.
Un port a été aménagé dans la lagune pour les grands navires de croisière, qui font escale à Venise, qui sont désormais bannis de la cité, qui rejoignent la cité par des vedettes, comme les passagers, qui arrivent par avion, alors que le train arrive en centre-ville.
En période de pluie, les places sont sous l’eau et les piétons se déplacent sur des planches, en hauteur.
C’est dans ce contexte que la Cité des Doges a décidé de taxer de 5 euros les visiteurs de passage, pour limiter le surtourisme entre 8h30 et 16 heures, les touristes qui y séjournent la nuit dans un hôtel en sont exemptés ; l’expérience dira si c’est efficace.
