Un mois après le naufrage du Grande-America le risque de pollution demeure tout en restant limité
Alors que le cargo italien, Grande-America repose par 4 600 mètres de fond, au milieu du golfe de Gascogne, à 300 km des côtes bretonnes, immobilisé par un violent incendie le 10 mars, le cargo à sombré deux jours plus tard avec à son bord 365 conteneurs, 1050 tonnes de matières dangereuses et 2 200 tonnes de fioul lourd.
Ce chargement laissait craindre de lourdes conséquences pour l’environnement, ce qui a motivé le déclanchement, dès le 14 mars, d’une préalerte à la pollution, pour mobiliser les moyens d’intervention.
Trois semaines après le déclanchement de la préalerte, le préfet maritime de l’Atlantique, a fait état des lieux des opérations, à la date du 2 avril.
Au total, une dizaine de navires de lutte antipollution, affrétés par la marine nationale, la marine espagnole et l’Agence européenne pour la sécurité maritime ont été mobilisés depuis le 12 mars, ils ont permis de récupèrer à ce jour plusieurs dizaines de tonnes de fioul lourd sous forme solide et plusieurs centaines de tonnes d’eau polluée par des hydrocarbures.
Par ailleurs, six conteneurs à la dérive ont été récupérés, ainsi que les embarcations de sauvetage du Grande-America, grâce à des navires affrétés par l’armateur
Ces opérations sont importantes, car une tonne de polluants récupérée en mer évite une dizaine de tonnes à récupérer sur les côtes, selon la préfecture.
Après le naufrage, deux nappes de fioul avaient été repérées autour de la zone du naufrage, la première située à la verticale de l’épave est toujours visible alors que la seconde n’est plus visible, mais la zone continuera à être surveillée, car des boulettes de fioul sont susceptibles d’arriver sur nos côtes.
L’épave étant localisée avec précision, l’armateur a affrété un navire spécialisé en travaux sous-marins, doté d’un véhicule sous-marin téléguidé, afin d’inspecter l’épave.
Arrivé sur le terrain, l’engin a début immédiatement son travail de repérage et d’évaluation, afin de définir la nature des dommages subis, l’état précis de l’épave et les risques liés pour l’environnement marin, à la charge de l’armateur de fournir un plan d’action pour traitre sur le long terme l’impact environnemental de ce naufrage.
Une enquête préliminaire a été ouvert par le procureur de la République de Brest et en parallèle, une enquête technique est actuellement menée par le Bureau enquête accident mer italien en lien avec le BEA mer français.