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Les comptes courants sont devenus les matelas des Français

Avant la vogue des comptes en banque, les Français n’avaient pas d’autres ressources pour mettre leur épargne en sécurité, que de planquer des billets de banque sous les matelas.

En compte courant, c’est plus sûr, sans rapporter plus, mais ça ne coûte rien, tout au moins pour le moment, le jour viendra où les dépôts en compte courant seront taxés, par les banques ou par l’État, ou par les deux, ce qui fait que l’on reviendra au matelas et le tour sera bouclé.

Selon les derniers chiffres de la Banque de France, qui remontent au 19 février, la barre des 600 milliards d’euros, abandonnés sur les comptes à vue, comme on les désigne, avec un encours de 603,8 milliards fin septembre 2019, a été franchi.

Il est normal d’avoir quelques liquidités sur son compte car les découverts coûtent très cher, alors que force est de constater que les dépôts en comptes courants ont quasiment doublé en 10 ans.

Selon notre « grand argentier « la Banque de France, les sommes ainsi dormants constituent 11,25 % de l’épargne financière totale des ménages, contre 9,36 % dix ans plus tôt.

Très curieusement, l’ensemble des comptes courants, celui de l’argent liquide est deux fois plus important que celui des dépôts sur livrets A, de 302,7 milliards d’euros fin janvier 2020 dont, certes le taux de rémunération, avec 0,50 % depuis le 1er février, n’a jamais été aussi bas, alors que sur la base de ce taux, cela fait 3 milliards d’euros perçus par les banques à titre de rémunération supplémentaire de leur gestion, facturée par ailleurs.

Comparé à l’assurance vie et à l’épargne retraites additionnées de 2 100,9 milliards fin septembre 2019, les comptes courants en représentent un peu moins de 30 % seulement.

C’est surtout l’augmentation des comptes courants de 53 milliards d’euros en un an qui surprend.



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Judex

Judex est un juriste de la vielle école qui a fait sienne la maxime du professeur Léon Mazeaud, son président de thèse de doctorat , "Que le droit ne s’apprend pas mais se comprend "  en ajoutant " à la condition d’avoir, si possible, l’intelligence du droit "

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