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Les actionnaires de Bayer ont du mal à digérer les pertes potentielles liées au rachat de Monsanto

L’assemblée générale annuelle réunie vendredi dernier, 26 avril à Bonn, l’ancienne capitale fédérale de l’Allemagne, qui a durée treize heures, a désapprouvée à 55,5 % le rachat par leur société de l’américain Monsanto, pour le prix de 56 milliards d’euros.

Le cours en bourse de Bayer a chuté de près de 40 %, au fur et à mesure que s’accumulent les ennuis judiciaires pour la nouvelle entité Bayer-Monsanto.

La direction de Bayer est devenu le symbole, l’incarnation de l’herbicide controversé, le Roundup à base de glyphosate, classé probablement cancérigène pour l’homme par l’Organisation mondiale de la santé, l’OMS, un produit phare de Monsanto.

Face aux critiques sur sa stratégie, la direction de Bayer a défendu son pari d’avoir débourser 53 milliards d’euros pour acquérir le géant américain des semences OMG.

Elle table sur le soutien croissant de la chimie à l’agriculture pour nourrir une population mondiale toujours plus nombreuse, alors que le changement climatique perturbe déjà les terres arables, mais aujourd’hui, ce n’est pas la question, car il y a l’affaire du Roundup qu’elle n’a pas vue venir.

Puis, elle l’a sous-estimé, alors que deux condamnation retentissantes aux Etats-Unis, à des millions de dommages intérêts punitifs, après avoir retenu le caractère cancérigène de sa molécule, le glyphosate, ont ouvert la voie à quelques 13 400 plaintes, pour causes similaire, avec des condamnations en puissance auxquelles le groupe ne résistera pas.

Face à cette situation, la direction de Bayer se déclare encore optimiste sur le front judiciaire et espère que les cours d’appel, saisies dans les deux premiers dossiers américains « rendront des décisions différentes, basées sur des analyses scientifiques et non sur l’émotion », le PdG de Bayer se déclare convaincu du caractère sur du glyphosate.

Aujourd’hui, le divorce entre les dirigeants de Bayer et les actionnaires, qui ont refusé de leur donner le quitus habituel est évident et ceux-ci devront en tirer les conséquences, malgré leur optimisme, quand aux suites judiciaires des réclamations en puissances et pas seulement aux Etats-Unis.

On n’a pas fini d’en parler.

Judex

Judex est un juriste de la vielle école qui a fait sienne la maxime du professeur Léon Mazeaud, son président de thèse de doctorat , "Que le droit ne s’apprend pas mais se comprend "  en ajoutant " à la condition d’avoir, si possible, l’intelligence du droit "

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