IdéesRéflexions

La santé devrait devenir bien commun

Construire une santé en commun devient un impératif moral, éthique et démocratique à en croire les travaux d’un groupe de chercheurs, car le coronavirus oblige à repenser la problématique de la gestion de la santé et à permettre ainsi aux plus démunis d’accéder aux traitements et à l’accès d’un futur vaccin et cela au nom de la justice sociale.

La crise sanitaire mondiale a révélé en début d’année des défaillances du système de l’innovation médicale et l’action de la santé pour tous, ni vaccin développé, ni traitement validé, ni diagnostics disponibles pour lutter contre une pandémie dont les scénarios les plus sombres annonçaient plusieurs millions de morts.

Face à des opinions inquiètes la plupart des gouvernements européens et l’Organisation mondiale de la santé (OMS) ont fixé un nouveau cap à l’accès équitable aux futurs traitements.

Bien que désordonnais, la discussion actuelle cristallise les idées débattues par quelques experts depuis des années surtout à l’ensemble des problèmes liés à l’accès aux produits de santé.

La marginalité des produits de santé, des brevets, des prix pratiqué, l’opacité de la recherche, la générosité de l’industrie pharmaceutique auprès de ses actionnaires ou encore les capacité limité d’innovation et l’accès limité à l’assurance santé les pays aux bas revenus.

L’idée sur laquelle repose les déclarations universalistes et progressives faite au début de la crise est celle de prix abordables des produits développés, voire leur gratuité pour les plus vulnérables.

Assistons-nous ainsi à une révolution dans le domaine de la santé tirée par des milliards d’argent public, mais aussi philanthropique, mobilisé en urgence pour la recherche et le développement.

Le lancement de la garantie de  la vaccination le 4 juin 20020 et les 3,8 milliards de dollars levé en quelques jours pour la recherche pour le vaccin contre la covid-19 pourrait le laisser croire.

La concrétisation de ces intentions révèle toutefois de fortes divergences dans le communiqué en date du 26 mars, les dirigeants du G20 évoquent de prix abordables pour les médicaments, les vaccins et les diagnostics développé.

Les dirigeant d’United précisent que les entreprises doivent renoncer à leurs licences en les donnant à une structure qui garantirait la production de traitements à des prix abordables.

Des organisations non gouvernementales, comme médecin sans frontières, plaident pour qu’aucun brevet ne soit déposé et aucun profit réalisé par les industriels. D’autre exige des welcom trust, aujourd’hui un financement incontournable en faveur de la santé publique mondiale que le vaccin soit considéré comme un bien public mondiale et mis à disposition gratuitement.

Ainsi à une situation exceptionnelle, mesures exceptionnelles, les dernières intentions affichées font craindre des lendemains moins solidaires et décevant pour les tenant d’un monde sans brevet et de l’action de santé pour tous.

Les industriels semblent réticents à faire des concessions sur les droits que leur confère leurs brevets qu’ils considèrent comme un puissant incitatif au développement de la recherche et les gouvernement ne semblent guère entrain à définir de nouvelles règles du jeu.

Judex

Judex est un juriste de la vielle école qui a fait sienne la maxime du professeur Léon Mazeaud, son président de thèse de doctorat , "Que le droit ne s’apprend pas mais se comprend "  en ajoutant " à la condition d’avoir, si possible, l’intelligence du droit "

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