La mésaventure de Carlos Ghosn au Japon pose de nombreuses questions
La première question qui vient à l’esprit est celle de savoir comment un homme aussi avisé que lui a pu ignorer que des enquêtes sur ses pratiques financières étaient en cours depuis quelque mois et qu’il ait pu se jeter dans la gueule du loup au lieu de rester sagement en France.
Il se croyait tout puissant et a pu être trahi par son entourage.
Nous, spectateurs, savons depuis que la justice nipponne ne fonctionne pas comme la notre, et que la présomption d’innocence n’y existe pas.
De la vient la question suivant, Carlos Ghosn a eu le plus grand mal à sortir de prison où il était gardé en préventive et vient d’être réincarcéré « s’agit-il de pratiques courantes de la justice nipponne ou s’agit-il d’un traitement particulier qui lui est infligé ? »
Rappelons que le juge en charge de son inculpation avait déclaré, pour justifier son maintien en prison, qu’il était persuadé de sa culpabilité et qu’il se sauverait, une fois libéré, même sous caution.
L’avocat local plaide, comme il doit, son innocence et Carlos Ghosns s’était engagé, avant de retourner en prison, de livrer « sa vérité » au public, maintenant, c’est raté.
En France, tout en respectant la présomption d’innocence qui y est une règle de droit, la justice enquête sur des flux financiers suspects, impliquant Carlos Ghosn, que Renault lui a signalé.
Delà vient la troisième question, comme expliquer l’avidité financière de Carlos Ghosn, si elle était mise en évidence, suite aux plaintes déposées au Japon par Nissan et des flux financiers suspects signa lés par Renault , comme la location de salles du château de Versailles et du Grand Trianon pour l’organisation de son mariage, fiancée par Renault, dans le cadre d’une convention de mécénat.
Cela va bien au de la du fait que les patrons des grands groupes, qui touchent des rémunérations dignes des vedettes du sport et du spectacle, vivent sur « la bête ».
Carlos Ghosn , qui est rémunéré par Renault et Nissan et plus récemment par Mitsubishi avait à sa disposition et de celle de sa famille des appartement, des villas et des jets privés, finances par Renault-Nissan BV, la co-entreprise du groupe .
Une affaire à suivre.