Réflexions

Une fausse bonne idée plafonner le prix des prothèses dentaires

Pour diminuer le renoncement aux soins dentaires, le gouvernement veut plafonner le prix des prothèses dentaires, pratiquement pas remboursé par l’Assurance maladie.

Une couronne facturée aux patients au moins 500 euros et parfois 1 000 euros, plus les soins, selon le dentiste, est toujours tarifé 100 euros par l’Assurance maladie et remboursée 70 euros, ce qui est ridicule et va de pair avec le remboursement des lunettes.

Seules les assurances complémentaires santé attachés aux régimes de prévoyance des cadres en prennent une partie du prix des prothèses en charge, et encore, tandis que les autres contrats ne couvrent que le ticket modérateur, la misère d’une misère.

Nous avons un contrat de ce type sous les yeux, qui rembourse, royalement 3 fois ce que verse l’Assurance maladie, soit 210 euros pour une couronne.

Les dentistes qui paient les couronnes quelques dizaines d’euros aux prothésistes, surtout depuis qu’ils peuvent les faire venir en moins d’une semaine de Chine, justifient leurs prix en évoquant l’insuffisance du tarif des soins, ce qui les oblige à compenser leurs pertes de cette manière.

Les dernières négociations entre les syndicats des praticiens et l’Assurance maladie se sont soldées par un échec, ce qui conduira, d’ici la fin du mois à un arbitrage qui ne pourra pas donner satisfaction aux praticiens.

Même les étudiants en chirurgie dentaire participent à la défense des intérêts de la profession, qui sera la leur demain, en s’étant mis en grève il a 8 semaines.

Aujourd’hui, à la veille des élections présidentielles qui scellent son sort, le gouvernement est hors jeu et celui qui lui succédera aura à faire face à cette situation qui remonte à 35 ans.

Afin d’éviter une dérive des dépenses de la Sécurité sociale, les soins de base ont été encadrés et gelés pour être remboursés et le prix des prothèses a été libéré et sert de variable d’ajustement à l’équilibre des cabinets dentaire, avec les abus que l’on peut imaginer.

L’heure de la vérité vient de sonner.

Judex

Judex est un juriste de la vielle école qui a fait sienne la maxime du professeur Léon Mazeaud, son président de thèse de doctorat , "Que le droit ne s’apprend pas mais se comprend "  en ajoutant " à la condition d’avoir, si possible, l’intelligence du droit "

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