Réflexions

Une grève aux objectifs flous peut s’éterniser

Les cheminots sont en grève deux jours sur cinq, il y a des trains qui circulent et d’autres qui ne circulent pas, la direction de la SNCF affirme que le nombre de grévistes est en baisse constante, c’est là aussi le flou absolu.

Le président de la République a décidé de réformer la SNCF à sa manière et il n’en démord pas, après avoir laissé négocier avec les cheminots la ministre des transports, c’est le Premier ministre, qui n’a rien, non plus à proposer aux grévistes, qui pris le relais et la grève se poursuit.

La SNCF, qui est une vieille dame, est en tant qu’Établissement public industriel et commercial, un Epic, aux ordres du gouvernement et la transformant en société anonyme à capitaux publics, comme le veut Emmanuel Macron, n’y changera rien.

Toutefois en devenant une société anonyme, l’État doit la délester de ses dettes, qui en fait sont les siennes, en créant ainsi un problème qui l’oppose, sans raison, aux cheminots en grève.

Les cheminots bénéficient, dans le cadre de leur statut d’avantages particuliers, que le gouvernement ne veut plus accorder, à partir de 2020 aux nouveaux entrants, qu’il a décidé de recruter sur la base d’une convention collective de droit commun, qui se négocie avec les syndicats, dans un climat conflictuel.

Un autre point de friction est la possibilité de faire circuler sur le réseau SNCF des trains privés, en application d’une directive de l’Union Européenne.

C’est déjà le cas de trains internationaux et le gouvernent envisage d’autoriser les régions à concéder l’exploitions des lignes régionales, qui sont à leur charge, à des opérateurs autres que la SNCF.

Dans tout cela, le statut des cheminots, avec leurs droits acquis, n’est pas posé, tout au moins pour le moment pour le moment, tant que le problème des retraites des fonctionnaires et des établissements publics n’a pas été abordé, c’est la boîte à Pandore qu’Emmanuel Macron veut ouvrir en 2019.

Entre-temps, la grève actuelle des cheminots peut se terminer d’un seul coup ou durer jusqu’à la suivante.

Judex

Judex est un juriste de la vielle école qui a fait sienne la maxime du professeur Léon Mazeaud, son président de thèse de doctorat , "Que le droit ne s’apprend pas mais se comprend "  en ajoutant " à la condition d’avoir, si possible, l’intelligence du droit "

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