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Une augmentation du SMIC permettrait de relancer l’activité

La hausse de 1,8 % du SMIC qui interviendra le 1er janvier compense tout juste la hausse des prix constatée par l’INSEE en 2018, sans augmenter le pouvoir d’achat réclamé par les Français.

À en croire Édouard Philippe, le Premier ministre du gouvernement Macron, les salariés du privé, bénéficie actuellement d’une hausse de 3 % du revenu minimum, qu’il qualifie de « l’une des plus importante de ces vingt-cinq dernières années » pour justifier son refus de donner un coup de « pouce au SMIC » toujours le bienvenu, l’augmentation du SMIC servant de références aux barèmes salariales professionnels et des entreprises.

Pour expliquer le passage de 1,8 % à 3 %, plusieurs éléments ont été ajoutés à la revalorisation du SMIC, qui actuellement n’est que de 1,8 %.

Je dis actuellement parce que le gouvernent peut, pour sortir de la crise, lâcher du lest, comme il vient de le faire quant à l’annulation de l’augmentation des taxes sur les carburants à la pompe, d’abord objet d’un moratoire de 6 mois, avant d’être retiré des recettes budgétaires 2019.

Le Premier ministre ajoute dans son calcul le basculement des cotisations sociales sur la CSG, dont l’augmentation de 1,70 % a été imposée, notamment aux retraités, sans la moindre compensation.

Cela correspond, depuis le 1er octobre à une hausse de 22 euros, pour un salarié payé au SMIC, alors que les retraités subissant ce prélèvement depuis le 1er janvier.

De plus, depuis la même date, la prime d’activité a été relevée des 12 euros, pour un salarié payé au SMIC, ce qui fait, selon les chiffres du gouvernement, une hausse de 3 % par rapport à la paie d’un salarié au SMIC, en janvier 2018.

Cette perspective, qui est le contraire d’une sortie de crise par la relance de la consommation, attendue par les Français, augure mal de l’avenir de la présente législature.

Judex

Judex est un juriste de la vielle école qui a fait sienne la maxime du professeur Léon Mazeaud, son président de thèse de doctorat , "Que le droit ne s’apprend pas mais se comprend "  en ajoutant " à la condition d’avoir, si possible, l’intelligence du droit "

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