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Un monde déconfiné qui vit au ralenti

En France, depuis 3 semaines, la fin du confinement a débuté, sans que le monde reprenne sa vie d’avant.

Pour des raisons sanitaires, de nombreuses contraintes sont à respecter, notamment les mesures barrières, même si tout le monde ne les respecte pas, elles s’imposent dans les commerces et bureaux qui ont pu rouvrir.

Ces mesures barrières imposent un fonctionnement réglementé.

Dans les commerces, peu de chalands à la fois, créant une ambiance plus fantomatique que commerciale. Les gens s’épient, s’évitent, se déplacent avec précaution, lenteur pour prévenir de croiser les quelques autres chalands.

Dans les bureaux, ce n’est guère mieux, pas question que le personnel revienne comme si de rien n’était. Avec les 4 m2 minimum par personne, il faut gérer les couloirs (avec des sens uniques, personne ne doit se croiser), gérer les ascenseurs (imaginons la complexité dans les tours de La Défense en proche banlieue parisienne, de la gestion des ascenseurs qui étaient bondés à l’heure de pointe, matin, midi et soir). Là également un monde fantomatique, où l’on entend quelques bruits, d’un voisin de bureau, au loin installé, que l’on ne croisera, que l’on ne verra pas.

Mais, dans les rues, il en est autrement, on le voit dans des reportages tournés dans la Capitale. Il en est de même dans une ville de province, comme Orléans. Alors qu’il n’y a aucune touriste (ou presque), les hôtels sont fermés. Les rues, les places, les bords de Loire, regorgent de monde, même en semaine.

Des gens seuls, des couples, des familles, dont le travail est en pointillé, qui n’ont pas envie d’aller dans des magasins où il est tellement complexe d’entrer et de se comporter, qui ne sachant pas ce que l’avenir leur réserve, ne consomment que le nécessaire et attendent peut-être d’hypothétiques remises ou la période des soldes.

Même ce monde à l’extérieur est lent, il fait beau, les gens flânent, s’installent en groupe pour bavarder. C’est vrai qu’il n’y a nulle part où aller, ni restaurant, ni café, ni cinéma, ni théâtre … rien.

Tout cela donne l’image, d’un film projeté à une vitesse trop lente, où les personnages se déplacent tooouuuutttt dddooouuuuccceeeemmmmeeeennnttttt.

Ce n’est pas la fébrilité décrite par celles et ceux qui ont vécu l’après 2ème guerre mondiale, avec la volonté de reconstruire, de redémarrer et ce fut … les 30 glorieuses.

Emmanuel Macron, nous a dit que c’était une guerre, peut-être, mais notre ennemie, SARS-CoV-2, est toujours là. Nous ne sommes pas le 8 mai 1945, le jour où l’Allemagne Nazi a abdiqué sans conditions. Ce coronavirus n’a pas rendu les armes, et même si certains veulent vivre « comme ci », elles/ils le savent. Ce coronavirus peut tuer, et même s’il ne tue pas, il laisse des séquelles pour… on ne sait combien de temps : des douleurs, essoufflements, …

On nous parle de début juin pour nous donner un peu plus de liberté, rouvrir les restaurants, les cafés (mais sous de telles conditions, qu’ils tourneront au ralenti, encore un monde fantomatique).

Il faut que nous nous habituions à vivre dans ce monde plus lent.

Le problème est que le monde économique, ne peut pas se contenter de cette lenteur. Les commerces ne feront pas « leur chiffre » avec si peu de clients, l’industrie n’aura pas suffisamment de commandes pour alimenter le commerce, les voyages resteront limités pour un certain temps, … globalement l’industrie sera en surcapacité par rapport à la nouvelle demande.

Sauf miracle et disparition de SARS-CoV-22, nous entrons dans un monde plus lent.

Est-ce une mauvaise chose, peut-être pas, nous arrêterons de courir à longueur de journée après … je ne sais quoi … nous prendrons le temps de vivre, de consommer moins, mais d’apprécier chaque journée … de fait … de vivre mieux.

Olivier Kauf

Consultant depuis plus de 30 ans, Je suis depuis une dizaine d'années journaliste, professionnel dans le domaine des risques et des assurances pour le e-mag RiskAssur-hebdo (https://www.riskassur-hebdo.com) et témoin de mon époque pour https://notre-siecle.com et https://perelafouine.com RiskAssur, Notre-Siècle et PèreLaFouine proposent chaque jour de nouveaux articles issus de la rédaction : la vie des sociétés (nominations, acquisitions, accords, …), des tests/présentations de produits, des ouvrages (professionnels, romans, bd, …), … Je peux : - présenter vos produits ou nouveaux ouvrages (il suffit de me les envoyer) - écrire sur des sujets à la demande pour du référencement SEO - publier vos communiqués de presse - Publier vos AAPC - … Une question, une remarque : olivier@franol.fr

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