L’un de mes amis m’a informé son incompréhension à ma tendance à laisser libre court à toute parole.
Même la plus haineuse, la plus raciste, la plus homophobe qui soit.
En effet, car je pense que le baillon est une attitude rigoureusement autoritaire indigne de l’être vivant en communauté libre.
Et, pour tout dire, il fut un temps où critiquer l’esclavage, être contre la peine de mort, laisser les femmes vivre les mêmes droits que les hommes, était aller contre la société et passible de lapidation.
Taire la parole, ne pas laisser l’expression, c’est agir de manière sectaire, refuser les idées contraires, vouloir faire croire qu’il n’y a qu’une bonne pensée, un seul mode de conduite à tenir et respecter.
Et que dire la formidable source d’invention, de créativité que de savoir que l’autre pense autre, que l’on peut vivre libre autrement ? A un argument que l’on juge mauvais, il faut arguer une autre idée, une autre pensée.
Mettre toujours en avant la liberté de l’autre qui ne doit pas entraver la liberté de chacun et doit respecter son prochain non pas comme un livre où serait édicté une loi d’airain.
Plus on se tait plus on laisse la parole au sectaire, au fascisme, à la peur de l’autre, à la honte d’être dissemblable.
Il ne peut y avoir un droit de propriété sur la pensée de l’autre.
Comme d’ailleurs, il vaudrait mieux pour mieux vivre dans un prochain temps, s’interroger sur le droit qu’on s’arroge sur la propriété d’une terre.
Penser que l’on peut interdire à l’un de venir sur notre terre est un simple hérésie parfois très compliquée.
Mais l’on doit pouvoir résoudre les difficultés à vivre ensemble si l’on commence par le bien parler ensemble.
Et, cela est valable pour tous.
Mais que l’on se comprenne bien : plus l’homme est libre, plus il vit bien, plus il a des devoirs vis-à-vis de celui qui ne vit pas, est obligé à l’exil physique ou mental.