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Le revenu universel participe au débat électoral

Les candidats à l’élection présidentielle sont interrogés par les médias sur leur position eut égard le revenu universel.

Les uns sont pour et les autres sont contre et tous cherchent à expliquer leur position avec plus ou moins de bonheur.

Aujourd’hui, en France, presque tout le monde s’enthousiasme pour ce concept, sans trop l’approfondir et qui est sur la voie d’être expérimentée sous diverses formes dans certains pays, alors que dans d’autres, comme en Suisse, la population y est opposée, mais nous y reviendront.

Le projet ne manque pas de variantes, mais sa version la plus dépouillée consiste à verser à chaque individu majeur, chez nous à 18 ans, un revenu minimum fixe, inconditionnel, que l’on soit sans domicile fixe ou l’homme ou la femme les plus riches du pays.

Ce revenu doit permettre de couvrir les frais élémentaires courants de chacun, le logement, l’alimentation, les vêtements et les loisirs, les frais de santé étant assurés par ailleurs.

Ceux qui veulent plus doivent chercher un travail, entreprendre, spéculer ou jouer aux courses, en sachant que le revenu complémentaire qu’ils en tirent sera imposé, comme ceux acquis par ailleurs.

Le peuple Suisse, consulté par votation populaire, l’équivalent de notre référendum, a voté NON au projet qui lui était soumis, alors que le montant évoqué officieusement, sans être inscrit dans le texte, était équivalent d’environ 2 500 euros par mois.

Chez nous, l’Observatoire français des conjonctures économique parle de 785 euros, par adulte.

C’est dans la raison de ce refus que se situe l’intérêt du revenu universel : en Suisse ceux qui veulent travailler trouvent un travail, les salaires sont suffisants pour vivre décemment et permettent d’acquérir une couverture sociale jusqu’à la fin de la vie.

Nous en sommes loin en France et il est superflu de se poser au sujet du revenu universel des questions philosophiques comme savoir si le revenu universel acterait la fin du travail.

Le chômage n’est pas une fatalité, le travail donne un sens à la vie, encore faut-il qu’il soit correctement rémunéré, pour permettre à chacun d’en faire vivre sa famille.

Judex

Judex est un juriste de la vielle école qui a fait sienne la maxime du professeur Léon Mazeaud, son président de thèse de doctorat , "Que le droit ne s’apprend pas mais se comprend "  en ajoutant " à la condition d’avoir, si possible, l’intelligence du droit "

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