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Les premières ordonnances de l’ère Macron sont tombées

Les ordonnances que l’on appelait dans le temps des décrets-lois sont des règlements publics signés par le président de la République et ayant force de loi.

Le président a besoin, au préalable d’une loi d’habilitation, qu’il obtient facilement si le parlement est à sa botte, comme c’est actuellement le cas, car celui-ci renonce à son droit de discuter et d’amender des textes qu’il aura à approuver ultérieurement.

Une fois publiés au Journal officiel, les textes doivent se suffire à eux-mêmes et entrer immédiatement en application, ce qui est la principale justification avancée de cette forme de gouverner.

Pensez-vous que le fait de gouverner par ordonnance, comme le fait Macron, soit une bonne chose ?
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Curieusement, ce n’est pas le cas de toutes les ordonnances qui viennent d’être publiées et dont certaines doivent être complétées par des décrets, une vingtaine selon le gouvernement, non encore rédigés, ce qui fait que le bon peuple ne sait toujours pas à quelle sauce il sera mangé.

Dans la mesure où ces premières ordonnances concernent les relations du travail, la ministre du travail a été chargée de les expliquer aux partenaires sociaux dont le Président craignait les réactions, certains y étaient favorables et d’autres pas.

D’après les réactions des uns et des autres, leurs positions respectives n’ont pas changé et ceux qui ne les approuvent pas ont commencé à mobiliser leurs troupes, soutenus par des partis politiques d’opposition, à descendre dans la rue.

Le gouvernent a l’air de s’en étonner, car leur teneur faisait partie du programme électoral d’Emmanuel Macron, mais comme on ne croyait pas à son élection, personne y a prêté attention.

Aujourd’hui, on a l’impression qu’ils sont tombés comme des cheveux dans la soupe, sans bénéficier d’une quelconque approbation implicite des électeurs qui ont voté au second tour pour Emmanuel Macron, ce qui ne relève rien de leur légitimité.

Il reste maintenant à examiner leur contenu, à comprendre à quoi ils vont sévir et ce qui changera dans le domaine de l’emploi et du pouvoir d’achat des Français, leurs principaux sujets d’inquiétude, en souhaitant que tout se passe dans le calme, car personne ne souhaite revivre des semaines chahutées comme celles vécues en décembre 1995.

Judex

Judex est un juriste de la vielle école qui a fait sienne la maxime du professeur Léon Mazeaud, son président de thèse de doctorat , "Que le droit ne s’apprend pas mais se comprend "  en ajoutant " à la condition d’avoir, si possible, l’intelligence du droit "

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