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L’esclavage pour le servage

Voilà, c’est fait, dit, constaté, nu au grand jour : les patrons ont tous les droits.

C’était déjà acté avant, dans la relation contrat de travail, le perdant a été toujours le salarié surtout en-deçà du cadre supérieur.

Mais, même si vous le saviez déjà, désormais c’est écrit.

Avec le confinement les dommages collatéraux de la pandémie du Covid19 n’en finissent pas, surtout pour les travailleuses et travailleurs comme l’aurait dit Arlette.

Les possibilités patronales de s’en sortir avec le moins de pertes possible ont été amplifiées par le gouvernement qui s’est empressé de visser encore plus la vis en faveur patronale.

Pour résumer, toi le travailleur, en bleu qui disparaît, ou col blanc qui grossit, tu n’as que l’obligation de suivre les injonctions de ton patron.

Toi, chef d’entreprise, si tu acceptais de bien vouloir regarder d’un peu plus près, s’il te plaît, l’éventualité de prendre à ton compte les recommandations en forme de conseils non obligatoires, tu serais pas trop mal.

Mais, tu es aussi très bien si tu arrives à faire admettre que les dispositions prises le sont uniquement pour sauver l’entreprise puis les salariés.

Peu importe si dans l’entreprise il y a en vrac, les actionnaires, les petits sont intéressants puisqu’ils servent d’alibi, les cadres supérieurs, les cadres de direction, l’état major et le patron.

Pour eux, la seule limite sera éventuellement de reporter les mesures un peu plus tard.

De toutes façons, ce n’est pas la problématique de comment je vais remplir mon frigo à la fin de la première quinzaine qui est en cause.

Ainsi donc, il y avait, sous accort bipartite, la possibilité de réduire les salaires, augmenter le temps de travail, changer de lieux de travail.

Désormais, en complément, la possibilité offerte de chômage partiel a remporté un grand succès.

Et tant pis si de 100 %, le salaire à verser n’est plus que de 72 % à partir de juillet.

En continuant ainsi, le patronat et ses acolytes vont faire table rase de 1789, 1936, 1968 et touti quanti !! Vous avez aboli l’esclavage, vive le servage…

Jean-Claude Barousse

Photographe autodidacte, sans renier son passé “argentique” il a immédiatement pris le “virage numérique” et s’exprime principalement au travers ses images de paysages naturels et urbains. Il publie des articles et tutos dans des revues photographiques notamment les éditions Oracom et pour le compte de RiskAssur. Réalise des chroniques dans un site forum “Photophiles.com” et aide les membres de son forum “PhotoClub” à progresser dans leur pratique photographique. A la demande, il expose ses photographies originales individuellement ou lors de manifestations collectives et donne des cours sur les prise de vue et le développement numérique. Est membre de diverses association d’artistes picturaux”

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