La parole est faite
Il ne faut pas dire que le réélu à majorité réduite manque de paroles.
Il l’a prouvé lors de ses grands débats en forme de monologue à la gloire de sa pensée.
Il l’a prouvé en faisant mentir ses ministres pour la Covid, puis sur sa grande réforme de la retraite.
Concernant cette dernière, c’est vrai qu’il l’avait indiqué dans son programme de réélection en appuyant fortement sur la crainte de l’extrême droite au pouvoir.
Mais, il avait oublié d’en donner les tours et contours.
Il avait dit qu’il gouvernerait autrement.
Il l’a fait.
Il a oublié, renier les corps intermédiaires.
Il a décidé seul en comité d’urgence comme l’on fait lorsqu’il y a guerre aux frontières.
Il a balayé les droits des députés en leur coupant la parole selon sa bonne humeur.
Bref, il a ricané, rejeté la démocratie libre en utilisant toutes les ruses des textes en vigueur destinés à être servis lorsque le pays est en danger.
Et au final, n’ayant pas réussi à obtenir une majorité claire avec la minorité affirmée d’opposition de droite extrême, il relance le trop fameux 49.3 pour faire passer en force sa réforme, sa madeleine à lui, fort indigeste pour les salariés et indépendants.
Autrement, voilà un homme n’ayant pas obtenu une vraie majorité par les suffrages qui décide comme tout roi auparavant, de faire valoir sa seule décision.
Et, il s’est trouvé neuf gus, y compris les femmes, qui pour faire triompher la Démocratie ne vote pas la censure trans-courant qui aurait permis de sortir par le haut.
Ainsi, la population va déborder sur les rues, avenues et boulevards, y compris le trottoir d’en face et les places ou rond-points.
Ils auront beau jeu de dire que la République ne se fait pas dehors mais au chaud dans les palais dorés républicains.