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La Fondation Le Refuge dévoile les résultats de son enquête 2023

Reconnue d’utilité publique et présente dans toute la France, la Fondation Le Refuge prévient et lutte contre l’isolement et le suicide des jeunes LGBT + en situation de rupture familiale et de vulnérabilité. Depuis 2003, la Fondation a accompagné près de 10 000 jeunes.

Le Refuge, qui fête ses 20 ans cette année, a souhaité à nouveau interroger les Français sur leur perception de la situation des personnes LGBT+ en France : sont-elles mieux intégrées aujourd’hui dans la société ? Se heurtent-elles, notamment pour les jeunes, à davantage de difficultés que les autres et, si oui, lesquelles ? Tour d’horizon des principaux enseignements.

Enquête réalisée par BVA les 18 et 19 avril 2023 auprès d’un échantillon représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus

Milieu scolaire et sportif : une situation qui se dégrade

Alors qu’elle avait progressé entre 2020 et 2022 (+ 7 pts), la part des Français jugeant que la situation des personnes LGBT+ au sein de la société s’améliore stagne cette année (45%, -1 point vs 2022).

Une part quasi similaire (44%) estime cependant que leur condition reste inchangée, voire même qu’elle s’est dégradée (respectivement 36% et 8%). Cette tendance se confirme notamment en milieu scolaire, où seulement 28% des Français estiment que la situation des personnes LGBT + s’améliore (-6 pts), mais aussi dans le monde sportif (33%, -3 pts). Dans ces deux champs, 12% considèrent que les personnes LGBT+ sont moins bien acceptées que par le passé, un sentiment accru chez les personnes se déclarant elles-mêmes LGBT+ (respectivement 23% et 29%).

Des propos homophobes ou transphobes encore trop répandus

Près de deux tiers des Français (62%) affirment avoir déjà entendu des propos homophobes ou transphobes. Par ailleurs, la part d’individus ayant été témoins d’agressions verbales ou physiques envers des personnes LGBT+ reste significative (respectivement 21% et 8%).

Enfin, même si la tendance est à la baisse, le terme « PD » a déjà été entendu une ou plusieurs fois par plus de 7 personnes interrogées sur 10 (-5 pts).

Les jeunes, premières victimes des discriminations

45% des Français jugent plus difficile pour les jeunes LGBT+ de trouver un emploi, un constat confirmé par les principaux intéressés (51%). D’autres freins sont évoqués : environ 1/3 des personnes interrogées (35%) estiment par exemple qu’il est plus ardu pour ces jeunes de trouver un logement, sentiment partagé par 46% des LGBT+.

Sur le plan des relations sociales, leur avis est encore plus tranché. Ainsi, plus d’1 Français sur 2 (51%) trouve qu’il est plus compliqué pour les jeunes LGBT+ de nourrir des relations de qualité avec sa famille. Un ressenti exprimé par 71% des personnes LGBT+, sans doute lié au rejet de certains parents.

Ces comportements sont très majoritairement condamnés par les Français, qui ne comprennent pas qu’on puisse bannir son enfant du domicile familial (81%), refuser tout contact ou encore faire preuve de violence à son égard (85%). Cependant, près de 20% des Français (17%) avouent qu’ils auraient du mal à accepter que leur enfant soit LGBT+ et près d’1 sur 3 (27%) s’opposerait à la transition de genre de leur enfant.

Les Français jugent que l’accompagnement des personnes LGBT+ victimes de discriminations est essentiel et souhaitent que l’État continue de s’engager

62% des Français estiment qu’un soutien psychologique est essentiel en cas de situation de vulnérabilité (dépression…). Ils jugent également, quasiment dans la même proportion (60%), qu’il est nécessaire d’accompagner les personnes LGBT+ sur les problématiques de santé sexuelle (prévention, contraception…), mais aussi de transition de genre (55%) et de potentielles addictions (50%).

De manière générale, les Français souhaitent aujourd’hui que l’implication de l’État en la matière s’accélère (hausse de 4 pts, pour atteindre 47% d’insatisfaction).

« Les résultats de cette nouvelle enquête montrent que notre tâche demeure immense. La perception d’une hausse des discriminations envers les personnes LGBT+, notamment les jeunes, est particulièrement alarmante. Nous poursuivons nos efforts pour lutter contre les LGBTphobies, notamment en milieu scolaire et en milieu sportif, et sensibiliser les enfants dès leur plus jeune âge au respect de l’orientation sexuelle et de l’identité de genre de chacun. Les jeunes LGBT+ ont jusqu’à 13 fois plus de risques de tenter de mettre fin à leurs jours que les autres. Il est de la responsabilité de chacune, de chacun, de lutter au quotidien contre les discriminations à l’égard des jeunes lesbiennes, gays, bis et trans. Au Refuge, nous aidons tous les jours ces jeunes à se reconstruire grâce à des dispositifs pensés pour répondre aux singularités de chaque situation », déclare Pacôme Rupin, Directeur général de la Fondation.

A propos du Refuge

Créé en 2003 à Montpellier, Le Refuge prévient l’isolement et le suicide des jeunes LGBT+. Grâce à ses 20 délégations locales, partout en France, Le Refuge héberge et accompagne socialement et psychologiquement ces jeunes victimes de LGBT-phobies en situation d’exclusion. Depuis sa création, la Fondation Le Refuge a accompagné 9 515 jeunes et en a hébergé 2 863. La Fondation gère également une ligne téléphonique disponible 24H/24. Elle propose enfin des actions de sensibilisation, notamment en milieu scolaire. Pacôme Rupin est, depuis janvier 2023, Directeur général de la Fondation.

Elliot

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