Pour exister, il rafle tout. Puis ensuite, il rase tout.
Cela lui permettra, pense-t-il de faire croire à sa jeunesse.
Dans son dernier temps, il a réussi à berner tout le monde.
Pour faire croire qu’il n’était à la remorque de personne, il s’est fait premier de cordée.
Mais, il ne regarde pas qui il mène puisque, spontanément, à son appel divin, vient à lui les pêcheurs, les ceux d’Outre-tombe, les culs terreux.
Il les méprise, mais a besoin d’eux.
Il sait que les taiseux ne causent que s’ils pensent qu’ils ont vraiment quelque chose de taiseux à dire.
Mais avant, ils bougent, ils s’agitent.
Voire même ils cassent.
Ainsi cela lui permet de se déclarer sauveur des mécaniques instables de la vie.
Fanfaron, soif de lui-même, il croit savoir tout, savoir faire tout et ce fameux faire-savoir dans des discours endiablés unilatéral qu’il qualifie de débat.
Mais, maintenant, ou plutôt dès sa réélection, les jeux sont faits.
Il ne sera plus, il n’est plus l’avenir.
Il doit donc faire semblant dans son présent exister.
Son parti, ou plutôt mouvement qui n’a jamais pris un instant de s’arrêter pour réfléchir, est en déliquescence.
Lui, s’en fout.
Mais les compagnons n’ont pas fait la route de st premier de cordée, pour rester en rade en pleine campagne.
Lui n’en a cure.
Il est déjà ailleurs et le prépare.
Les soucis quotidiens il n’en a cure.
C’est bon pour les petites gens et lui n’en ait pas tente-t-il de s’en persuader.
Aussi, s’entoure d’une seule personne qu’il estime être un double.
Mais d’une autre cordée déjà bien dépassée.
Comme il apprend vite, il sait bien quelle image de faux semblant il doit représenter.
Car dans le nouveau monde où il va prendre ses aises, il n’y a que l’apparat qui compte.
Celui qui donne des ailes et fait croire se rapprocher de la toute puissance.