Dans les nuages
Il a failli rester, mais, pousser par un vent favorable il admet ne pouvoir se représenter pour revenir.
Trop haut, trop beau, trop chaud, il avait cru pouvoir renverser la vapeur sans renverser les règles sévissant sur l’économie en générale et le social en particulier.
Il pensait le pauvre que donner de l’argent au patronat, quelques milliards tout de même, permettrait l’inversion de la courbe du chômage.
Mais, la philosophie première d’un patron, lorsqu’il n’est pas seul est entouré de gens de la même espèce, est de vendre au prix le plus fort tout en réduisant drastiquement les coûts.
Si rien ne l’oblige, un patron acceptera, sans aucune honte ni remords, de faire travailler gratuitement les autres.
De temps en temps, il acceptera de donner un repas, mais c’est juste par camaraderie ou, le plus souvent, pour s’assure une certaine fidélité lorsqu’il pense en avoir besoin.
En fait, les lois de la République sont pour qui ?
Pour les petites gens peinant à vivre ?
Que nenni, c’est bien pour obliger les patrons à circuler sur des chemins balisés propices à répandre une bonne vie pour l’ensemble de la collectivité.
Celle-ci ne peut rester à attendre le bon vouloir des gagnants pour que vive correctement la société civile et laïque.
Les petites gens ne peuvent rester à la merci d’associations caritatives qui ne devraient exister qu’en cas d’urgence et vite disparaître.
Or, ces dernières années, c’est malheureux à le dire, ce sont ces organismes à vocation sociale qui ont le vent en poupe la plus forte croissance.
Des règles doivent s’imposer à tous et être plus dures pour ceux d’en haut, qui savent et ont le pouvoir, que ceux d’en bas qui bien souvent subissent même si parfois ils agissent à la marge.
C’est d’avoir oublié ce qui fait une société, oublié qu’il existe des personnes victimes, oublié que même ceux qui votent pas bien, ou ne votent pas du tout, ont une forte répercussion lorsque les autres les voient de trop (ils ont peur, peur de dégringoler plus.
Car, chacun préfère rêver à être plus haut, le plus haut possible, mais s’il sait que cela ne sera pas le plus souvent le cas) que l’actuel ne sera plus.
Mais pensez-vous qu’il puisse redescendre et enseigner au(x) futur(s) autre chose que ce qu’il a appris dans ces écoles élitistes pour bienveillants ?