Covid-19 : Salle de réunion, de classe, de formation, de spectacle … c’est du passé
Le président de la République, le Premier ministre, les politiques … nous le disent depuis des semaines « le monde de demain, ne sera pas le monde d’hier ».
Depuis, la nuit des temps, nous nous réunissons dans des salles plus ou moins plus grandes, où l’on est plus ou moins proche pour – principalement – apprendre ou se divertir.
Dans les salles de spectacle, que ce soit des salles anciennes telle que le Palais Garnier (l’Opéra de Paris), la Scala de Milan, le Wiener Staatsoper (l’Opéra de Vienne), …, des salles modernes tel que les Zenith, ou autres théâtres, salles de spectacles telle que l’Olympia à Paris, le Carnegie Hall à New-York, des stades pour assister à des matchs de football, rugby, tennis, les salles de cinéma, les spectateurs sont entassés les uns contre les autres.
Remplir à moitié ces salles va être complexe :
- Techniquement, les organisateurs ne peuvent pas vendre 1 place sur 2 et 1 rang sur 2. Ça serait possible, si les spectateurs venaient seules, mais souvent, ils viennent en couple, en famille, en groupe. Comment gérer la vente des places ? Manuellement impossible, il faut que les logiciels gérant la vente des places soient mis à jour pour en tenir compte.
- Économiquement, c’est invivable, une salle de spectacle n’est rentable que si elle est pleine (ou presque). Il faut soit doubler le prix de vente des billets, soit accepter de travailler à perte : impossible dans les 2 cas
- Humainement, si dans une salle de cinéma le problème ne se pose, pas dans une salle où des acteurs, des sportifs, des chanteurs sont sur scène, ils ont besoin de l’émulation des spectateurs. Une salle où les gens sont éparpillés, ne permettra pas cela.
Que vont devenir, toutes ces salles de spectacle, impossible à rouvrir tant que soit l’immunité collective, soit un vaccin soit mis au point. Et il faudra un délai pour s’assurer que tout est monde est immunisé ou vacciné. Il faut des mois, des années … sauf ce si ce coronavirus fait « pschitt ».
Dès la petite enfance jusqu’à l’âge adulte, nous allons à l’école, dans des classes (que ce soit à l’école maternelle, primaire, secondaire, supérieur) où l’on est proche les uns des autres. Où l’on peut se serrer la main, d’une table à l’autre, sans se lever. Cela passera peut-être par des salles de cours plus grandes (il faut reconstruire les écoles, travail long et coûteux). Imaginer une alternance entre cours en présentielle et formation à distance, pour avoir des classes avec 15 élèves au maximum. La formation à distance est possible pour les jeunes enfants, si leurs parents sont en télétravail (cela va s’imposer pour toutes les tâches de bureau, dans la mesure où les distances de sécurité sont impossibles à respecter dans les transports en commun, si l’on revient à la situation antérieure. Il ne faut pas que ces salariés de bureau se déplacent matin et soir).
Il est de même à l’âge adulte, dans les salles de formations, où les salles de réunion. La proximité est souvent pire qu’à l’école.
Si les réunions peuvent se tenir à distance (nécessaire si le personnel est en télétravail) avec des environnements tel que Microsoft Team, Zoom, … que vont devenir les entreprises de formation dont l’activité est basée sur l’organisation de formation intra (chez le client) ou extra (dans ses propres salles de formation) : dans les 2 cas les « apprenants » sont entassés dans des salles sous-dimensionnées.
Le temps qu’un vaccin soit au point où l’immunité collective atteinte, ces entreprises de formation auront disparu, concurrencées par un nouveau genre d’entreprise assurant des formations à distance. Sauf celle suffisamment réactives pour se reconvertir à la formation à distance. Mais cela nécessite des formateurs … formés à cette approche, des supports de cours différents, et pour les entreprises ayant des salles de formations de s’en séparer pour ne plus avoir ce fardeau financier. Nombre d’entre elles disparaîtront, à la faveur de nouveaux entrants.
École, formation des adultes, spectacles, matchs sportifs, … des évènements où les gens étaient les uns contre les autres, qui pour des raisons de sécurité sont – aujourd’hui – impossible.
Et demain, avec un vaccin protégeant contre le SARS-CoV-2 avant l’apparition d’un nouveau virus, tout sera à nouveau possible … mais nous aurons pris d’autres habitudes pour nous former où nous distraire.
Effectivement, le monde de demain ne sera pas le monde d’hier.