Les consommateurs seraient-ils des pigeons pour les commerciaux ?
J’ai de plus en plus la sensation que les consommateurs sont des pigeons à plumer au maximum par les commerciaux et autre grand manitou du marketing, avec l’objectif de nous faire prendre des vessies pour des lanternes.
Et tout cela est de plus en plus scientifique, avec des approches de plus en plus tordues et inavouables.
Avec le « big data », ces masses de données accumulées sur nous, qui commencent à être analysés, décortiqué pour mieux nous cerner. J’ai lu que certains très gros sites de vente en ligne cherchent la solution pour nous proposer ce que l’on veut acheter avant même que l’on en ait conscience.
Pour le moment, sur les sites internet la publicité dite ciblée est totalement à côté de la plaque.
Si j’achète en ligne une paire de chaussette, je vais être inondé de bandeaux publicitaires pour des chaussettes…. Mais c’est trop tard, j’ai déjà commandé.
Le simple fait de consulter un site marchand et c’est l’inondation du pub sur la thématique du site. Ça fait davantage l’effet d’un repoussoir que d’une envie de consommer.
Dans la vraie vie, il y a les magasins où l’organisation des marchandises n’est pas le fait du hasard. Il paraît que dans les supermarchés, en entrant on a tendance à aller vers la droite, et bien c’est là où l’on va rencontrer des produits chers. Par principe, je pars toujours vers la gauche entrant dans ce type de magasins, parcourant les rayons dans le sens inverse à ce qui est prévu.
En entrant dans un magasin, on est libre de se déplacer comme on le désire et d’acheter ce que l’on veut.
Le plus agaçant ce sont les commerciaux, les vendeurs, les bonimenteurs qui sont formés pour mettre en application des techniques de ventes de plus en plus sournoises. Pour détecter au plus vite nos points faibles et les utiliser dans leur argumentaire.
Leur objectif premier, ouvrir une brèche pour qu’on les écoute et là, ils ont gagné, nous ne sommes plus des clients qui réfléchissent à ce qu’ils veulent acheter mais des pigeons à plumer.
Ces techniques sont possibles aussi bien en contacts réels ou par téléphone, avec un seul objectif vendre coûte que coûte.
Juste 1 exemple récent que j’ai subi il y a peu de temps. Et là c’est le commercial sournois qui sait qu’il pourra entamer une conversation, parce que le prospect l’a connu dans le passé.
Et ce fut le cas, Ce commercial entama la conversion en me parlant, simplement, du passé et du photocopieur que j’avais acheté 10 ans plus tôt. Puis, au bout de quelques minutes, il changea de registre et me parla de ses activités présentes (scanner, cloud,….). J’ai mis plus de 10 minutes à m’en dépêtrer, à devoir lui expliquer pourquoi ça ne m’intéressait pas, un comble. Un comble, je ne demande rien et c’est à moi de justifier que je ne veux pas ce qu’on me propose.
Toutes ces approchent pour maximiser les ventes me font toujours penser que nous, les clients somment des pigeons que l’on doit plumer au maximum.
C’est une sensation désagréable.
Résultat, lorsqu’un commercial m’approche (en réel, par téléphone, mails, courrier,…) j’ai développé un réflexe de Pavloff : “dans la mesure du possible, rejeter sans même écouter ou lire quoi que ce soit” et si je n’ai pas réussi, ne jamais accepter un rendez-vous de présentation de quoi que ce soit et rester toujours dans la négative pour éviter de donner le moindre point d’accroche au commercial.
Je ne sais pas vous, mais moi je veux être un consommateur libre, libre de contacter MOI-même le fabricant, le magasin… et lui expliquer ce que JE veux, à lui de transformer ma demande en commande et de me transformer de prospect en client.