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C’est tout de même trop

J’aime le circuit court que je tentai d’appliquer avant que cela fasse mode obligatoire.

Jamais je n’allai en fast-food et la dernière où j’ai pris l’avion, c’était il y a très loin.

Aussi, en qualité de région, je ne déroge pas.

Fier comme un gardon, je pars en auto qui dans quelques années sera de collection écologique.

Mais, comme les verts auront trop bu de leur réussite, le pétrole ils vont couper.

A quoi servira, donc, ma belle auto, certes cabossée, mais toujours le cœur vaillant.

S’il est encore d’usage, peut-être devrais-je penser rétro- fit s’ils ont trouvé suffisamment commerce pour mon type de véhicule.

Certes, actuellement, cette possibilité ne réserve qu’une petite centaine de kilomètres à parcourir sans recharge.

Mais, cela facilite le circuit court, on y revient, ou du moins le farniente d’attente la charge comme un drogué.

Et donc, de circuit court, j’en profite d’aller loin mais un peu.

Suffisamment, en tout cas, pour changer de région, changer d’air.

Et dans celle que où je suis, je préfère faire bénéfice aux produits vraiment régionaux car produits d’ici.

Alors, parmi d’autres, ais-je acheté ce gâteau fait et produit, juré, craché, je n’irais pas en enfer car c’est trop loin, dans cette région-ci.

Mais, quelle n’a pas été ma surprise, une fois que j’ai pris le temps d’observer mon achat – je fais toujours confiance au circuit court – je constate avec étonnement qu’il s’agit d’un gâteau d’un autre coin tout à fait opposé.

Ainsi donc, pour avoir un produit de la-bas, faut-il l’acheté fait ici.

C’est sans doute vrai pour la-bas que d’avoir un gâteau d’ici.

A sacré circuit court qui nous fait boucler la boucle de ce circuit fermé.

Mais, laissez-moi m’ôter d’un doute.

Si l’on écoute les écolos les plus radicaux pour les autres, il deviendrait impossible d’obtenir un produit de la-bas.

Même s’il est produit ici, ce ne peut être comparable de déguster la-bas.

Ainsi, renaîtrait les privilèges de là où j’habite…

Jean-Claude Barousse

Photographe autodidacte, sans renier son passé “argentique” il a immédiatement pris le “virage numérique” et s’exprime principalement au travers ses images de paysages naturels et urbains. Il publie des articles et tutos dans des revues photographiques notamment les éditions Oracom et pour le compte de RiskAssur. Réalise des chroniques dans un site forum “Photophiles.com” et aide les membres de son forum “PhotoClub” à progresser dans leur pratique photographique. A la demande, il expose ses photographies originales individuellement ou lors de manifestations collectives et donne des cours sur les prise de vue et le développement numérique. Est membre de diverses association d’artistes picturaux”

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