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Cancer de la prostate : Un nouveau protocole de biopsie pour mieux le dépister

Le cancer de la prostate touche chaque année 60 000 hommes en France. Il est associé à une mortalité en baisse régulière depuis 1990, notamment grâce à l’amélioration du dépistage. En la matière, le Centre de Cancérologie de l’Est Parisien est à la pointe : il fait partie des rares établissements français à pratiquer les biopsies de prostate transpérinéales échoguidées, un geste plus précis et plus sûr associé à une meilleure détection des cancers.

Le dépistage du cancer de la prostate commence par un examen clinique et un dosage sanguin du PSA (Abréviation du terme anglais Prostatic Specific Antigen, Antigène Spécifique de la Prostate en français : substance libérée dans le sang par la prostate). Si cette première étape n’est pas rassurante, une biopsie de la prostate est proposée au patient. Il s’agit d’une exploration fonctionnelle, réalisée au bloc opératoire, dont le but est de prélever du tissu prostatique pour l’étudier en anatomopathologie et confirmer ou non la présence de cellules cancéreuses.

Le plus souvent, les biopsies de prostate se pratiquent par voie transrectale

Aujourd’hui, quasiment partout en France, les urologues prélèvent du tissu prostatique en introduisant une sonde à travers l’anus et le rectum, ce qui expose le patient à un risque infectieux : des bactéries nocives peuvent être entrainées avec la sonde du rectum jusqu’à la prostate, causant une prostatite. Pour minimiser la survenue de ces infections, des antibiotiques sont systématiquement administrés au patient, ce qui participe au développement des antibiorésistances. Malgré cette précaution, 5% d’entre eux développent une infection grave, qui peut aller jusqu’à entrainer la mort.

Une nouvelle technique de biopsie plus précise et à moindre risque infectieux

Le Centre de Cancérologie de l’Est Parisien est l’un des très rares établissements en France à utiliser la voie transpérinéale pour prélever du tissu prostatique : la sonde ne passant pas à travers des organes remplis de bactéries mais à travers la peau et le muscle du périnée, elle ne risque pas d’introduire des agents infectieux dans la prostate. Résultat : pas de complication et donc pas d’antibiotique en précaution. Pour ce faire, nos chirurgiens urologues s’appuient sur un logiciel spécialisé permettant de fusionner les images d’une IRM réalisée en amont et de l’échographie pratiquée pendant la biopsie, pour recréer en 3D la prostate du patient. Sous échographie justement, la sonde est dirigée très précisément au sein de la prostate pour prélever des fragments de tissu non pas à l’aveugle, mais en quadrillant l’organe. Cet écho guidage garantit ainsi une meilleure détection des cancers de la prostate.

En France, chaque année, 150 000 biopsies de la prostate sont réalisées (sources : Institut  National du Cancer 2023 – Science Direct)

En les rendant plus fiables et moins risquées, c’est à autant de patients que l’on peut rendre un service médical de meilleure qualité.

Elliot

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