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Aguttes annonce un nouveau record pour Louis Garneray

La bataille de Navarin le 20 octobre 1827 a offert un nouveau record mondial à Ambroise-Louis Garneray (1783 – 1857), le jeudi 21 mars 2024, chez Aguttes à Neuilly-sur-Seine. Les enchères ont culminé jusqu’à 769 200 € (frais compris), plus de 8 fois le précédent record mondial.

Une œuvre inédite d’Ambroise-Louis Garneray (Paris, 1783 – 1857) affole les enchères

Aguttes présentait, le 21 mars 2024 à Neuilly-sur-Seine, une œuvre inédite d’Ambroise-Louis Garneray (Paris, 1783-1857), parmi les variantes de la bataille de Navarin. Cette composition, seulement connue jusqu’à aujourd’hui par une lithographie de Jean-Pierre Jazet (1788-1871), dont le musée d’histoire national d’Athènes conserve un exemplaire, a provoqué une haletante bataille d’enchères.

769 200 € récompense cette peinture qui constitue une importante redécouverte pour l’histoire de l’art et l’histoire de la Grèce. Il s’agit du record mondial de l’artiste appelé le plus fréquemment Louis Garneray. Un montant plus de 8 fois supérieur au précédent ! Ce thème de la bataille de Navarin revient à plusieurs reprises dans l’œuvre de Louis Garneray. Deux grands formats bien connus sont conservés dans des collections publiques françaises. Le Palais-Musée des Archevêques à Narbonne conserve la première commande du ministre de la Marine, duc d’Angoulême, tandis que le château de Versailles en possède un second, daté de 1831. Une lithographie réalisée par Jean-Pierre Jazet d’après le tableau vendu aux enchères par Aguttes fait partie, quant à elle, des collections du musée national d’histoire à Athènes.

L’une des deux peintures des collections publiques françaises fut celle présentée au Salon de Paris de 1831 sous le n°856 (Bataille de Navarin, site peint d’après nature, vue prise de la pointe sud de l’île de Sphactérie).

Enfin, une troisième version existe mais il s’agit d’une copie d’après, aussi conservée à Athènes.

La bataille de Navarin, un moment fort de l’indépendance grecque

En préparant cette vente aux enchères publiques, les équipes Aguttes avaient sensibilisé entre autres institutions, professionnels et particuliers grecs. Si aucun musée ne s’est positionné, plusieurs collectionneurs et marchands hellènes ont jeté leur dévolu sur cette toile qui narre un moment important de leur histoire nationale. Aujourd’hui considérée comme la dernière grande bataille navale de la Marine à voile, avant l’avènement des navires à vapeur, des cuirassés et des obus, la bataille de Navarin marque le début de l’indépendance grecque. Le sujet traité a aussi contribué à cette envolée d’enchères.

Le 20 octobre 1827, les forces navales anglaise, russe et française remportent à Navarin une importante victoire sur la flotte de l’Empire ottoman, qui marque ainsi un des points culminant de l’histoire de l’insurrection grecque. Débutée en 1821 par le soulèvement de la Grèce contre l’opposant turc, la guerre d’indépendance grecque émeut profondément l’opinion publique en Europe. Elle pousse ainsi à l’ingérence les gouvernements occidentaux, qui constituent alors la flotte de la triple alliance, commandée pour les Français par Henri de Rigny (1782 – 1835), pour les Russes par l’amiral Lodewijk van Heiden (1773 – 1850) et pour les Britanniques par Sir Edward Codrington (1770 – 1851).

Alors que la flotte turco-égyptienne est détruite en l’espace de quatre heures par la coalition anglo-franco-russe, la Grèce obtient par la suite progressivement son indépendance, confirmée par le traité d’Andrinople en 1829. D’autres principautés des Balkans sous domination turque deviennent autonomes.

Une grande tradition : Louis Garneray, premier peintre de la Marine

Sa connaissance des navires et son héritage de la peinture ont fait de Louis Garneray un peintre de marines hors pair. Employé par le duc d’Angoulême (1775 – 1844), alors grand Amiral de France, il devient par concours son peintre attitré en 1817. L’artiste devient alors le premier peintre officiel de la Marine, corps qui existe toujours au sein de la Marine Nationale.

Si la bataille de Navarin marque la libération de la Grèce, elle représente également la première victoire française depuis la chute de Napoléon Ier. Afin de garder une trace officielle de ce haut fait, le ministre de la Marine missionne Garneray, dès le mois de novembre 1827, pour réaliser sur les lieux, un tableau commémoratif des plus fidèles.

Une vocation née en captivité

Issu d’une famille de peintres, Louis Garneray s’engage à 13 ans dans la marine de guerre. Durant une dizaine d’années, il connaît un enchaînement de péripéties navales dans les eaux de l’océan Indien. Il participe notamment à la prise à l’abordage du « Kent » aux côtés du célèbre corsaire Robert Surcouf (1773 – 1827). Il retranscrit ses mémoires dans Voyages de Louis Garneray, Aventures et Combats, préfigurant les romans d’aventures au long cours. Capturé par les Anglais en 1806 et emprisonné, Garneray met à profit ces huit longues années de captivité pour peindre. Ses talents de dessinateur et de peintre, hérités sans doute de son père Jean François Garneray (1755 – 1837), peintre de genre et de portrait, se révélèrent particulièrement précieux au cours de sa période d’emprisonnement, et lui permettent d’améliorer son ordinaire. Libéré en 1814, Louis s’installe finalement à Paris et se consacre pleinement à la peinture : il expose notamment quatre tableaux au Salon de 1817, qui rencontrent un grand succès.

À PROPOS D’AGUTTES

L’art de la transmission à la française – 50 ans de passion des enchères.

Restée indépendante, sans actionnaire extérieur, la maison Aguttes s’est hissée au fil des années, au rang d’acteur majeur du marché de l’art. Cette croissance s’articule autour des valeurs primordiales de transparence dans l’intermédiation, de discrétion, de rigueur et d’audace. Fondée à Clermont-Ferrand en 1974 par Claude Aguttes, et restée familiale avec trois enfants actifs au sein de la maison, elle se compose d’une équipe de 60 personnes aujourd’hui qui constitue sa qualité première. Avec une salle des ventes internationale située dans l’ouest parisien et des bureaux de représentation à Lyon, Aix-en-Provence, Bruxelles et Genève, la maison se distingue par son service personnalisé et sa réactivité. Les experts internalisés dans 15 départements permettent la valorisation et la vente de grandes collections, de tableaux, d’objets, de bijoux et d’automobiles exceptionnels. Avec sa force de frappe en communication et ses acheteurs à 50 % internationaux, la maison atteint régulièrement des records mondiaux. Consciente de la confiance que lui accordent ses vendeurs, elle reste au service de ces derniers avant tout.

Elliot

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