A vos calculettes

A l’heure où il n’est question que de pouvoir d’achat, des difficultés pour se nourrir correctement, des pauvres de plus en plus pauvres accueillants d’autres franchissant le Rubicon, le gouvernement a une belle idée.

Une belle idée consistant à un beau tour de passe passe.

Je t’enlève des charges sociales sur ton salaire – le chant du cygne ne dit pas si les pensions en tout genre sont concernées – pour te donne un meilleur salaire net.

Au passage, les entrepreneurs seront ravis de dire à terme qu’est-ce que je paie bien mes salariés.

Avec ce salaire rehaussé, le pouvoir d’achat est nettement augmenté à concurrence.

Sauf qu’il faudra voir avec la méthode de récupération.

Celle-ci consisterait à augmenter la tva dont on ne précise pas le montant.

Qui perd, qui gagne à ce jeu infernal d’annonces à répétition qui confirme cependant que le grand salut ne peut venir que de la grande masse et non pas de la caste élite qui déjà se décarcasse pour trouver son Graal.

Et, sans avoir à attendre quoi que ce soit,  force est de constater qu’une fois de plus le rabot social passe car rien ne dit que la baisse des cotisations salariales sera compensée par la hausse de la tva et que les fonds iront au même endroit.

Et, partant, la tva sociale peut être temporaire.

C’est-à-dire que demain, la disparition de ces cotisations sociales ne pourront plus être compensées.

Avez-vous compris l’entourloupe ? Je vous explique, du moins je tente, la baisse des cotisations sociales est nettement plus inscrite dans le marbre de l’idéologie capitalistique que celle de la hausse de la Tva.

En effet, non content de bénéficier de la baisse grâce aux salaires élevés – certes souvent justifiés, sauf les écarts avec la base voire les intermédiaires, mais la question n’est pas là –  des cadres dirigeants, la tva n’est pas payée par les entreprises mais uniquement sur le dos des consommateurs clients dupés.

La question à cent euros est de savoir si les dites entreprises se forceront à répercuter cet hausse au risque d’une vraie augmentation des prix à la consommation.