A la ligne feuillets d’usine de Joseph Ponthus
Lire ce livre est une petite réjouissance, quoique un peu mauvaise, à l’aube de la mise en place de la réforme des retraites prenant deux ans de vie aux travailleurs quelque soit leurs conditions d’exercice.
Mais, ce serait bien que le réélu à faible majorité lise ce bouquin même s’il reste enfermé dans ses idées comme il l’est dans ses salons dorés.
Et, s’il n’est pas trop convaincu par ce texte haut en couleurs, qui ferait presque prendre l’activité pourtant si répétitive des usines de poissons ou d’abattoirs, comme une fine allégorie des gestes, il lui est conseillé l’embauche en qualité d’intérimaire à 4 heures du matin, lever à 2 heures pour effectuer le trajet utile.
En intérimaire comme 75 % du personnel embauché. Sans doute, les patrons eux, ont compris, non par humanité mais par nécessité vitale de profits économiques, que les vieux de 50 ans et plus n’étaient pas bons à la tâche. Sauf pour en être chef de file, mais la concurrence est rude.
Oui, pour ceux qui sont en accord avec cette nouvelle norme nous ramenant au 19° Siècle, lisez ce livre et peut-être penserez-vous qu’un réforme, oui, mais proportionnée à la réalité de la vie ouvrière.
Pour cet ouvrage, l’auteur a reçu le prix 2019 d’une grand radio. J’en parle au passé car l’écrivain est aujourd’hui et pour toujours mort. Mais l’histoire ne nous dit pas si c’est cette expérience qui l’a vaincue.
Auteur : Joseph Ponthus
276 petites pages (format fomio) – prix public indéterminé*
* ce livre n’est même plus dispensé par l’éditeur ; mais d’autres marchands le vendent encore