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La région veut mettre fin à un cadeau fait aux Franciliens

Jusqu’à présent, en cas de pic de pollution, la région Île de France mettait en place la gratuité des transports en commun, dès que la circulation alternée était instaurée par les pouvoirs publics, pour peser sur la circulation automobile.

Force est de constater que cette mesure avait peu d’incidences sur le trafic automobile, juste 5 à 10 % de circulation en moins, aux dires mêmes du préfet de police à l’occasion de la mise en place de la nouvelle vignette anti-pollution.

Elle n’a pas provoqué de ruée sur les transports en commun, tout en privant les entreprises relevant du Syndicat des transports d’Île de France, le Stif, des recettes de vente de tickets.

Les titulaires d’abonnements n’étaient pas concernés et les utilisateurs occasionnels, dont les touristes de passages à Paris bénéficiaient d’un effet d’aubaine, ainsi une famille de touristes se rendant à Marne La Vallée à Disneyland Paris où au Château de Versailles, pouvait voyager par rail sans bourse déliée.

Par contre, il est impossible d’en estimer l’incidence réelle sur la circulation automobile, pas plus que de celle des autres mesures dites incitatives comme le stationnement résidentiel, des Vélib’ et des Autolib’ gratuits.

Les mauvaises langues parlent de démagogie et d’autres diront la même chose de la mesure de substitution proposée maintenant par la nouvelle présidente de la région.

En effet, Valérie Pécresse propose au Stif de ne plus instaurer la gratuité des transports publics en cas de pic de pollution, mais de créer un ticket forfait jour à tarif réduit, un ticket valable un jour sur tout le réseau au prix de 3,80 euros.

Nous supposons que les voyageurs qui paient moins cher leur trajet usuel, voyageront au tarif normal, d’un ticket de Métro, acheté par dix à 1,45 euro pièce.

D’après les chiffres parus dans la presse, une journée de transport gratuit ferait perdre actuellement 4 millions d’euros au syndicat des transports et avec le régime proposé, la perte journalière ne serait plus que de 500 000 euros.

Judex

Judex est un juriste de la vielle école qui a fait sienne la maxime du professeur Léon Mazeaud, son président de thèse de doctorat , "Que le droit ne s’apprend pas mais se comprend "  en ajoutant " à la condition d’avoir, si possible, l’intelligence du droit "

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