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Quand la forme occulte le fond dans une dispute

Lorsque l’on communique, il y a deux choses qui à la fois se combinent et s’opposent : le fond et la forme.

Le fond c’est l’idée elle-même que l’on veut faire passer. Tout doit être imaginé dans le contenu pour convaincre : un commercial qui tente de vendre un produit, un avocat qui va convaincre de l’innocence de son client, un assujetti qui va expliquer sa bonne foi à un contrôleur des impôts, ou tout simplement entre 2 personnes (couple, parents, amis, ..) qui s’opposent sur un sujet quelque conque.

Dans les 3 premiers exemples, le commercial, l’avocat ou l’assujetti feront tout présenter une forme qui n’altère pas le fonds.

Mais dans le 4ème cas, c’est plus complexe, le ton peut rapidement monter, passant d’arguments à une hausse du ton, à des cris, des insultes voire des gestes grossiers et c’est … la dispute.

Dans ce cas, la forme a totalement altéré le fond. D’ailleurs y a-t-il à ce moment encore un fond ? Surtout si les 2 protagonistes haussent le ton ensemble.

On dit toujours qu’il faut être 2 pour se disputer, les 2 en arrivent à se traiter de « noms d’oiseaux », et comme une rage de dents ça s’arrête brutalement. Chacun allant bouder dans son coin et la vie reprend son cours … ou pas.

Mais, on peut très bien provoquer une dispute seule, donc non pas besoin d’être 2 pour cela. Il suffit que le second protagoniste n’y prenne pas véritablement part et soit acteur sans jouer. L’un hausse le ton, crie, menace, à des gestes déplacés et l’autre reste calme et stoïque, en observateur de la situation.

La situation devient curieuse, car plus la personne hausse le ton, moins il y a de fond dans ses propos, où même s’il y a du fond, il est totalement occulté par la forme.

En ce sens, j’avais entendu, il y a quelques années, Maître Badinter lors d’un débat télévisé, dire à un des participants « ce n’est pas en haussant le ton que vous donnez force à vos propos. »

Le fait de crier, au contraire enlève toute valeur aux propos, la personne à qui sont destinés les cris n’entend qu’un brouhaha, rien d’autre. Par ailleurs, dans la plupart des situations, la personne qui crie perd elle-même le fil de sa pensée et en vient à en ajouter montagne de griefs.

Que faire face à quelqu’un qui hausse le ton :

  • Faire de même
  • Ou laisser-faire

Personnellement, je suis partisan du laisser-faire, puisque le fonds devient inaudible à cause d’une forme bruyante, autant attendre que ça passe et comprendre (ou pas) ce qui s’est passé.

Olivier Kauf

Consultant depuis plus de 30 ans, Je suis depuis une dizaine d'années journaliste, professionnel dans le domaine des risques et des assurances pour le e-mag RiskAssur-hebdo (https://www.riskassur-hebdo.com) et témoin de mon époque pour https://notre-siecle.com et https://perelafouine.com RiskAssur, Notre-Siècle et PèreLaFouine proposent chaque jour de nouveaux articles issus de la rédaction : la vie des sociétés (nominations, acquisitions, accords, …), des tests/présentations de produits, des ouvrages (professionnels, romans, bd, …), … Je peux : - présenter vos produits ou nouveaux ouvrages (il suffit de me les envoyer) - écrire sur des sujets à la demande pour du référencement SEO - publier vos communiqués de presse - Publier vos AAPC - … Une question, une remarque : olivier@franol.fr

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