Le pouvoir d’achat des retraités est pris en tenaille
D’un côté les retraités subissent toutes les hausses décidées par le gouvernement qui viennent de prendre effet, comme chaque début d’année.
Il faut y ajouter les autres hausses, comme en moyenne les 5 % de l’assurance complémentaire santé, les charges liées à leur habitat et les autres « coups de pouce ».
D’un autre côté, les pensions sont bloquées pour la quatrième année consécutive faute d’argent et le Président Macron prélève, comme annoncé lors de sa campagne présidentielle une dîme complémentaire de 1,7 % sur les pensions supérieures à 1 200 euros par mois, ce qui me laisse sans voix.
La France est un pays riche, mais les Français sont de plus en plus pauvres et les retraités sont les pauvres des pauvres, il faut croire qu’on les passe par « pertes et profits ».
Emmanuel Macron n’a pas eu un mot pour eux, lors de soin allocution de 17 minutes de fin d’année, mais il n’avait sans doute rien à leur dire de positif.
Lorsqu’en 1943 au Comité de la résistance à Alger a préparé la reprise en main de la France dont la création de la Sécurité sociale, avec une caisse de retraite fondée sur la répartition, pour permettre de verser immédiatement des pensions à ceux qui n’ont jamais cotisé.
Cela a été mis en place à compter du 1er janvier 1946, peu de temps après la libération.
En raison de la courte espérance de vie de l’époque des retraités, il y avait trop d’argent en caisse et cotisations n’étaient pas appelées à 100 %.
Les concepteurs du régime de retraite par répartition savaient bien que cela n’allait pas durer, mais ils comptaient sur les gains de productivité du travail pour maintenir en équilibre des régimes.
Ces gains se sont bien produits, mais ils ont été confisqués pour la rémunération croissante du capital et il en est de plus en plus ainsi.
Ainsi les actifs ne peuvent plus financer à eux seuls les pensions à verser aux retraités, de plus en plus nombreux.
La masse salariale qui sert d’assiette au paiement des cotisations retraite n’y suffit plus.
Que font ceux qui nous gouvernent, je crains qu’ils n’y comprennent rien et c’est pour ça qu’on ne parle plus de la réforme des retraites.
Il était bien question, dans les réformes Macron d’une réforme des régimes de retraite, mais ce n’est pas en trafiquant les formules de calcul des pensions que l’on mettra un peu de beurre dans les épinards des retraités, qui en ont bien besoin.
C’est le mode de financement qu’il faut changer, en creusant du côté du côté de la finance pour trouver les gisements, alimentés par a production des actifs.
N.B. Judex est aussi un ancien administrateur de caisses de retraite par répartition.