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Ils vont oser réduire le pouvoir d’achat des retraités riches de 1,70 %

Le principe est acté selon Bercy, il faut, pour contenir le déficit de l’État sous la barre des 3 %, trouver de nouvelles recettes, faute de pouvoir faire suffisamment d’économies.

La solution passe, conformément au programme présidentiel, par le relèvement pour tous de la CSG de 1,70 %, elle est simple à mettre en œuvre et rapporte gros.

Cette augmentation prendra effet le 1er janvier 2018, il reste à en déterminer les modalités et notamment de savoir si une fraction de cette majoration sera déductible ou non, du revenu fiscal imposable.

C’est devenu une spécialité française de faire payer l’impôt sur un revenu confisqué par l’État, que les contribuables ne touchent pas.

Le principe de la CSG est de toucher tous les revenus d’où l’intention affichée par le pouvoir Macron de favoriser à cette occasion le pouvoir d’achat des salariés du secteur marchand, par une réduction, en deux temps, des cotisations sociales, dont les taux, les modalités et le calendrier restent à déterminer, en fonction des besoins de financement de l’État.

On peut dire que « le coup est vache mais régulier ».

Le pouvoir aura à se dépatouiller avec les salariés du secteur public, tandis que le sort des épargnants et des retraités est réglé.

Les épargnants qui s’enrichissent en dormant, comme disait feu le président François Mitterrand ne présentent pas d’intérêt, quant aux retraités, on ne peut rien pour eux, parce qu’ils sont de plus en plus nombreux.

Tant pis pour les « retraités riches » qui touchent plus de 1 100 euros par mois, parce qu’ils ont trop travaillé et trop cotisés, ce qui leur permet encore d’aider leurs enfants et leurs petits-enfants, mal payés ou au chômage.

De plus, les pensions n’ont pas été revalorisées depuis 3 ans, faute de cotisations suffisantes des actifs d’aujourd’hui, mais l’État n’y est pour rien.

Elles sont imposées plus lourdement que les salaires et les cotisations santé seront aussi plus importants, sans parler du coût des assurances santé complémentaires qui dépendent des organismes d’assurances.

À ce rythme où vont les choses, les retraités devront de plus en plus terminer leurs vieux jours dans des pays où la vie est moins chère qu’en France et notamment en Afrique.

Ils n’iront pas en Suisse, comme certains personnages bien connus du grand public, qui s’y installent, parce que l’air y est meilleur, selon eux, que chez nous.

Judex

Judex est un juriste de la vielle école qui a fait sienne la maxime du professeur Léon Mazeaud, son président de thèse de doctorat , "Que le droit ne s’apprend pas mais se comprend "  en ajoutant " à la condition d’avoir, si possible, l’intelligence du droit "

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