Réflexions

On ne sort pas de l’Europe sans payer ses dettes

Les comptes devront être soldés entre le Royaume Uni et l’Union européenne à l’occasion du Brexit a rappelé Michel Barnier, le négociateur européen, à l’occasion d’une conférence de presse, en refusant de qualifier de facture la somme à payer.

Il a en face de lui une Premier ministre, Teresa May, aussi résolue à ne rien lâcher, qu’était à l’époque de l’adhésion de la Grande Bretagne Madame Thatcher, qui exigeait le « retour de son argent ».

Le premier objectif de Michel Barnier et de l’équipe qu’il a constitué autour de lui est de chiffrer les engagements financiers de la Grande Bretagne et de son évolution jusqu’à sa sortie, qu’elle doit supporter, comme tout autre pays membre de la Communauté, à la différence près qu’elle devra solder son compte à la sortie.

Il s’agit d’une somme considérable, entre 60 et 100 milliards d’euros, dont le calcul et les conditions de paiement méritent une attention particulière de chacune des parties et l’objectif de Michel Barnier est de se mettre d’accord sur une méthodologie rigoureuse pour calculer ces engagements financiers.

Ce sont des engagements pris dans le cadre financier pluriannuel adopté en 2013 et qui court pour la période 2014-2020, pratiquement jusqu’à la sortie prévisible de la Grande Bretagne de l’Union européenne.

Il y a forcément, comme l’a reconnue Michel Barnier des positions différentes entre Londres et Bruxelles, mais il ne faut pas prendre au premier degré celles exprimées par Teresa May lors d’un dîner à Bruxelles avec Jean-Claude Juncker, le Président de la Commission européenne, qui l’a laissé sans voix.

Le Président de la commission estime depuis que Madame May vivait sur une autre galaxie et la chancelière allemande, Angela Merkel avertissait Londres de ne pas se faire d’illusions sur les implications du divorce.

Voici le contexte dans lequel se dérouleront les négociations à venir.

Judex

Judex est un juriste de la vielle école qui a fait sienne la maxime du professeur Léon Mazeaud, son président de thèse de doctorat , "Que le droit ne s’apprend pas mais se comprend "  en ajoutant " à la condition d’avoir, si possible, l’intelligence du droit "

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