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Nicolas Hulot a hérité du casse-tête de l’aérodrome des Landes

François Hollande a voulu s’en débarrasser, en comptant sur les habitants de la Loire Atlantique, consultés par voie référendaire, de dire non à ce projet, mais manque de chance, ils l’ont dit oui.

Ce dossier étant hautement symbolique pour les écologistes, le président en fin de mandat a pris la décision de ne plus rien faire et de laisser la question de l’abandon ou de la construction de l’aérodrome à trancher par le nouveau gouvernement, qui vient d’entrer en fonction.

Nicolas Hulot, ministre d’Etat en charge de ce dossier fut un opposant historique à ce projet, qu’il doit aujourd’hui défendre ou condamner, sans la moindre marge de manœuvre, c’est oui ou c’est non, ce qui fait que la décision devra être prise au-dessus de lui, par le Premier ministre, voire par le Président.

Si c’est oui, il mange son chapeau ou il donne sa démission.

Pascal Canfin, président de WWF France avait assuré, avant l’entrée de Nicolas Hulot dans le gouvernement d’Emmanuel Macron :

« Vous n’imaginez pas qu’avec Nicolas Hulot entré au gouvernement, Notre-Dame-des- Landes puisse se faire ».

Cependant, après le résultat du référendum, Nicolas Hulot avait dit :

« On ne peut pas demander d’aller voter et, si le résultat ne nous plaît pas, de ne pas en tenir compte ».

Ce qui ouvre une voie à l’acceptation.

Il n’a peut-être pas envie d’abandonner un poste qu’il a enfin obtenu, quelle belle promotion, un ministère d’État, pour un ancien présentateur de télévision, ça donne à réfléchir, en sachant que c’est une occasion qui ne se présentera pas deux fois.

Ségolène Royal, elle-même défavorable au projet, avait mandaté trois inspecteurs généraux de son administration pour remettre à plat le dossier.

Ceux-ci, dans un rapport volumineux avaient retenu deux possibilités, agrandir l’aérodrome actuel de Nantes ou garder le site de Notre-Dame-des Landes, qu’ils ont jugé surdimensionné, et dont il faut diminuer la surface et l’impact.

Ce dossier est le seul élément tangible pour le gouvernement, aujourd’hui au pied du mur.

Judex

Judex est un juriste de la vielle école qui a fait sienne la maxime du professeur Léon Mazeaud, son président de thèse de doctorat , "Que le droit ne s’apprend pas mais se comprend "  en ajoutant " à la condition d’avoir, si possible, l’intelligence du droit "

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