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L’urbanisation est en grande partie responsable des risques liés aux inondations

La nature est bien faite, elle a creusé, au fil du temps des ruisseaux, des rivières, des fleuves, des cours d’eau qui évacuent l’eau qui tombe du ciel, en direction des mers et des océans celle qui ne s’est pas infiltré dans le sol ou qui ne s’est pas évaporée.

Elle a laissé se constituer des étangs, des lacs et de mers intérieures, constituant autant de retenues d’eau que nécessaire.

L’homme s’est installé, de préférence le long des rivières et a fini par bouleverser l’équilibre naturel en s’étalant partout, en pratiquant l’urbanisation, pour se loger, travailler et circuler.

Urbanisation signifie bétonnage qui empêche l’eau de s’infiltrer dans le sol, là où vit l’homme, tout en dressant des obstacles à sa libre circulation.

Or rien n’arrête l’eau, elle dévale les pentes, envahit les sous-sols, les garages, puis pénètre avec force dans les maisons, en détruisant tout sur son passage.

C’est en survolant une région inondée que le président François Mitterrand a eu l’idée de mettre en place une garantie universelle et obligatoire des risques exclus des contrats d’assurance usuels des Français, la couverture de catastrophes naturelles, garanti par l’État, le régime des CatNat.

Celui-ci qui comprend un volet prévention, basé sur des plans publics de prévention des risques d’inondations.

Ce régime, géré par les assureurs pour le compte de l‘État a jusqu’à présent trouvé son équilibre, jusqu’à l’apparition brutale des premières manifestations du réchauffement climatique, qui viennent de se produire chez nous, en France, par des pluies diluviennes.

Certaines régions ont vu tomber, en quelques heures, l’équivalant de 3, voire de 4 mois de pluie, des cours d’eau sont montés de plusieurs mètres en une nuit, rendant les maisons dans une soixantaine de communes inhabitables.

On déplore des morts et disparus, les familles ont accueilli comme elles le peuvent des sinistrés et elles attendent fébrilement l’arrivée des experts des assureurs, pour être indemnisées, pour pouvoir réparer et reconstruire, comme cela s’est passé jusqu’à présent.

Seulement, avec le réchauffement climatique, le phénomène pluvieux que nous venons de subir risque de se reproduire, en sachant que les mêmes causes produisent, généralement, les mêmes effets, d’autant plus qu’un Français sur quatre vit en zone inondable, ce qui fait qu’un renouvellement urbain devient nécessaire.

Peut-on, en présence de ce risque, laisser reconstruire les sinistrés, aux mêmes endroits et, si oui, dans quelles conditions ?

En parlant des futurs réfugiés climatiques, nous pensions aux habitants des îles du Pacifique exposées à la submersion et pas aux Français, victimes des récentes inondations.

Et pourtant !

Judex

Judex est un juriste de la vielle école qui a fait sienne la maxime du professeur Léon Mazeaud, son président de thèse de doctorat , "Que le droit ne s’apprend pas mais se comprend "  en ajoutant " à la condition d’avoir, si possible, l’intelligence du droit "

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