Ce que l’on sait moins c’est que l’Australie est aussi victime d’attentats
Le 5 juin, dans l’après-midi, dans une résidence d’appartements-hôtel d’un quartier balnéaire chic de Melbourne, le concierge a été retrouvé mort, tué par balles, à l’entrée du bâtiment, alors que le tireur détenait une otage dans un appartement.
L’homme de 29 ans a été tué par les forces de l’ordre et trois policiers ont été blessés dans la fusillade.
L’attaque a été revendiquée par l’organisation de l’État islamique, c’était un soldat qui a répondu à l’appel de prendre pour cible les citoyens des pays de la coalition a-t-il précisé.
Originaire de la Somalie, il était parfaitement connu de la police et des services de renseignements pour avoir participé en 2009 à un complot visant à attaquer une base militaire, il avait été acquitté et aurait pris part à un programme de déradicalisation, qui n’a pas servi à grand-chose était est devenu depuis un délinquant de droit commun, en liberté conditionnelle depuis six mois.
Le Premier ministre australien vient de reconnaître que l’Australie était confrontée à la menace grandissante du terrorisme islamique, en rappelant avoir relevé son niveau d’alerte en septembre 2014.
Le pays s’est doté en 2016 d’une loi permettant de laisser en prison des terroristes condamnés, une fois leur peine purgée, dès lors que le tribunal juge qu’ils représentent toujours une menace sérieuse, une bonne initiative.
Depuis, une soixantaine de personnes ont été condamnées et douze attaques ont été déjouées selon les autorités, y compris un complot visant le centre de Melbourne à Noël 2016 mais, malgré tout, cinq attaques n’ont pas été déjouées.
La plus spectaculaire s’est déroulée à Sydney, où un homme d’origine iranienne avait retenu une vingtaine d’otages pendant dix-sept heures dans un café centre-ville, deux des otages avaient été tués.
L’Australie s’inquiète, à juste titre du retour des gens ayant rejoint les combattants au Moyen Orient, ils seraient une centaine, dont on ne sait pas de quoi ils sont capables.