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Les méduses bénéficient du réchauffement climatique

Les méduses sont insensibles aux conséquences du réchauffement de leur environnement, à la différence des autres animaux marins, le réchauffement de l’eau ne les dérange pas, pas plus que son acidification, car elles n’ont pas de carapace.

Les engrais agricoles venus de la terre, la diminution de l’oxygène ne les touche pas, elles s’y adaptent et la multiplication des constructions en mer est un atout pour leur reproduction, car se fixent sur le béton qui est un atout pour la jeune méduse encore au stade du polype, mais son support préféré semble bien être le plastique.

De plus, l’explosion du transport maritime fait aussi son affaire, car, comme d’autres planctons gélatineux, elle voyage bien dans les eaux de ballaste.

Son véritable avantage, les méduses le tire de la pêche intensive pratiquée par les humains, qui ne laisse plus assez de poissons adultes pour la reconstitution des populations ainsi décimées, ce qui débarrasse les méduses d’une partie de leurs prédateurs, une centaine d’espèces de poissons, mais aussi d’oiseaux dont elles sont la nourriture.

La surpêche les débarrasse aussi de leurs concurrents qui se nourrissent des mêmes proies qu’elles, ce qui leur permet de se gaver de zooplancton, une fois en position de force, elles mangent les œufs et larves des poissons restants, qui disparaissent à leur tour.

En Nambie, après le départ des grands poissons pour des eaux plus froides, où l’on péchait encore 2 millions de tonnes de sardines en 1968 et 800 000 tonnes de de merlus en 1982, auxquelles ont succédés des masses de 14 à 40 millions de tonnes de méduses par an

Les méduses, des créatures faites pour le 21ème siècle, décrits dans un ouvrage paru en 2013 sous le titre « Mange tes méduses », sont apparus sur terre il y a plus de cinq cents millions d’années à une période où les océans étaient plus chauds et moins riches en oxygène que maintenant, elles s’y plaisaient et ont amorcé leur retour dans un milieu qui se dégrade.

C’est un genre de retour, parfois d’une manière impressionnante, comme au Japon où d’énormes méduses de 200 Kg en provenance de mer de Chine orientale se prennent régulièrement dans les filets des pêcheurs et on parle d’un chalutier que le poids des méduses aurait fait chavirer.

En se déplaçant elles sont capables, en formant une masse gélatineuse de boucher des prises d’eau de refroidissement de centrales nucléaires.

Elles sont cultivées en Chine, pour être mangé en salade, elle en aurait produit 80 000 tonnes en 2016, pour la consommation interne, bien entendu.

Judex

Judex est un juriste de la vielle école qui a fait sienne la maxime du professeur Léon Mazeaud, son président de thèse de doctorat , "Que le droit ne s’apprend pas mais se comprend "  en ajoutant " à la condition d’avoir, si possible, l’intelligence du droit "

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