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Les déserts médicaux ne se résorbent pas

Nous ne manquons pas de médecins en France, mais les déserts médicaux ne se résorbent pas.

Les médecins, à l’issue de leurs études choisissent librement la manière d’exercer leur art, ceux qui se dédient à la médecine hospitalière ou la médecine libérale choisissent l’endroit de l’exercer, en fonction de son attractivité ou des opportunités qui se présentent à eux.

Une chose est certaine, tous refusent de se soumettre aux astreintes qu’ont acceptées les médecins de famille de leurs parents, les patients d’aujourd’hui ne peuvent plus consulter ou faire appel à « leur médecin » comme pouvaient le faire ceux-ci

C’est dans ce contexte que dans une tribune publiée dans le Journal du Dimanche, le JDD du 5 mai, quelques 120 élus interpellent le gouvernement sur l’accès aux soins sur l’ensemble du territoire en évoquant les déserts médicaux, un phénomène qui concerne aujourd’hui plus d’une commune sur trois.

Quant peut on parler de désert médical ? Surement quant il n’y a plus de généraliste à 20 km à la ronde, sans parler de l‘absence totale de spécialistes, alors que généralistes et spécialistes abondent, là où il y a une clientèle solvable.

Peut-on dire que Paris est un désert médical, s’il faut 5 mois avant d’être reçu dans le service spécialisé d’un grand hôpital ?

Les services des urgences des hôpitaux, qui admettent tout le monde sans distinction, ce qui est leur honneur, sont parfois débordés, au point que le SAMU ne sait pas toujours où faire admettre des patients qu’il a pris en charge, en mettant sa vie en danger.

L’une des solutions de consultation possible est la télémédecine qui n’est pas à la portée de tout le monde, qui fait partie des projets que la ministre de la santé, Agnès Buzyn, elle-même médecin a intégré dans son projet de loi santé en assurant qu’elle a pris le sujet des déserts médicaux à bras le corps, avec un plan d’urgence dès octobre 2017.

Elle peut certainement améliorer l’accueil du public dans les hôpitaux publics, mais sans dégraisser la fonction hospitalière, l’une des trois fonctions publiques, directement au service de la population.

Il reste à promouvoir des maisons de santé, tout au moins dans chaque chef lieu de canton, à condition de pouvoir y attirer des médecins en nombre suffisants, il faut aussi penser aux personnes dépendantes, qui ne peuvent pas se déplacer.

C’est un vaste programme aurait pu dire le général de Gaule en son temps, c’est à ce prix que la France pourra encore dire qu’elle dispose, pour de bon, l’une des meilleures médecines au monde.

Judex

Judex est un juriste de la vielle école qui a fait sienne la maxime du professeur Léon Mazeaud, son président de thèse de doctorat , "Que le droit ne s’apprend pas mais se comprend "  en ajoutant " à la condition d’avoir, si possible, l’intelligence du droit "

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