Les chaires de professeurs juniors à l’université devraient favorisent la recherche fondamentale française
Tandis que les entreprises financent la R & D, recherche/développement, dans l’intérêt de leur activité, elles doivent pouvoir s’appuyer sur les résultats de la recherche fondamentale des universités et des institutions scientifiques de leur pays.
La France a pris du retard dans la recherche fondamentale, faute d’y consacrer des moyens financiers suffisants, qui font des chercheurs français les moins bien pays au monde, de quoi les inciter à s’expatrier, une situation qui explique l’absence de résultats positifs des grands laboratoires pharmaceutiques français dans la mise au point d’un vaccin contre la Covid-19, faute de pouvoir s’appuyer sur de la recherche fondamentale.
Conscient de cette situation, le pouvoir a créé, dans le cadre de la loi de programmation pluriannuelle de la recherche de 2020, de nouvelles chaires de « professeurs juniors » les CPJ, un système qui s’inspire des « tenures tracks » répandus aux Etats-Unis, qui permet aux titulaires d’un doctorat d’accéder directement à un poste de professeur des universités ou directeur des recherches, sans passer par la case de « maître de conférences » et le concours de recrutement qui va avec, après trois ou six ans de contrat de recherche, avec des objectifs définis .
C’est ainsi que 135 CPJ ont été ouverts cette année, dans la foulée des 92 annoncées fin 2021, un démarrage relativement lent au regard des objectifs de 300 chaires par an, initialement prévues, face aux 1 500 à 2000 maîtres de conférences et professeurs d’université recrutés annuellement.
Deux après leur création et alors même que le processus de sélection et de recrutement de la première vague n’est pas terminé, les débats sur cette nouvelle voie d’accès sont encore vifs au sein de la communauté universitaire, c’est un sujet qui fâche, qui vient de mettre en question le symbolique recrutement sur concours et qui risque de devenir la norme, alors qu’elle contourne le statut de maître de conférences.
Cependant, le ministère de l’éducation nationale rappelle que ce type de recrutement est plafonné à 15% des professeurs d’université et que ces postes s’ajoutent et ne replacent pas d’autres postes, de quoi rassurer le monde universitaire.
