Le réchauffement climatique peut avoir une incidence sur l’alimentation des populations
L’exemple nous vient du Royaume-Uni où en 2018 le réchauffement climatique a fait raccourcir les frites de 3 centimètres, or les frites font partie d’un plat emblématique du pays depuis 1863, selon les historiens culinaires, le « Fish and chips » des frites accompagnées d’un poissons frit enrobé de panure, qui y a la même importance qu’en France le « steak frites ».
Le 7 février, un grand quotidien britannique s’est fait l’écho d’un rapport de The Climate Coalition qui regroupe cent trente organisations non gouvernementales, des ONG déterminées à agir pour l’environnement, dont il ressort que les frites qui accompagne le poisson ont été en moyenne trois centimètres plus courts que d’habitude, en 2018.
La cause de ce raccourcissement est indéniablement, selon, le ONG le réchauffement climatique, qui a provoqué, l’été dernier des températures record et un déficit hydrique sans précédent dans le pays, 58 jours sans pluie, avec des conséquences lourdes pour l’agriculture, ce qui a fait qu’elle a enregistré sa quatrième plus faible récolte de pommes de terre au cours des soixante dernières années.
Les rendements n’étaient pas seulement en baisse de 20 à 25 %, mais aussi avec des pommes de terre difformes et plus petits, or des pommes de terre plus petites expliquent des frites plus petites.
Si cette situation devait se répéter à l’avenir, Le Royaume-Uni qui se targue de se « nourrir local » en matière de pommes de terre, devra en importer plus que maintenant, alors que 80 % des pommes de terre consommés ont été, jusqu’à présent cultivées dans le pays.
Or contre le changement climatique ouvre la Grande Bretagne à la culture de la vigne et quelques grandes maisons viticoles français y en expérimentent déjà cette possibilité en prévision du moment où il faudra faire migrer la vigne française en direction du Nord, avec des problèmes d’une autre nature que ceux de la taille des pommes de terre à frites.
