Le télétravail « partout où c’est possible » à 100 % ne va plus être demandé aux employeurs et à leur personnel et ce depuis le 7 janvier, les salariés qui accomplissaient toutes leurs taches à distance, pourront revenir dans l’entreprise un jour par semaine, s’ils le demandent.
La ministre du travail a confirmé cette décision lors d’une réunion avec les partenaires sociaux en visioconférence.
L’hypothèse de consignes moins strictes avait déjà été évoqué dès la mi- décembre 2020, mais la date, tout comme les modalités d’un tel aménagement, étaient incertaines.
A la fin octobre 2020, l’exécutif avait exigé le recours au télétravail à plein temps, pour toutes les fonctions où ce type d’organisation est applicable, il s’agit d’une obligation avait martelé Elisabeth Borne, pour réduire les interactions entre individus et les déplacements dans les transports en commun.
En acceptant de lâcher un peu de lest, Elisabeth Borne explique qu’il répond aux salariés exprimant le besoin de retrouver une vie sociale minimum.
Dans un entretien au Journal du Dimanche, le JDD du 3 janvier, elle avait fait état d’études montrant que plus de six salariés sur dix en télétravail à 100 %, depuis novembre, souhaitent revenir dans l’entreprise au moins une journée par semaine, plus de la moitié disent souffrir de l’isolement.
Le « protocole national pour assurer la santé et la sécurité » des travailleur va donc, une fois de plus être réécrit afin de permettre le télétravail à 80 %, soit quatre jours sur cinq dans une semaine, la nouvelle version de ce document est actuellement en cours de diffusion, toutefois, a-t-on expliqué en haut lieux, le gouvernement tient à ce que l’activité à distance continue d’être utilisée à haute dose, afin de ralentir la circulation du SARS-CoV-2
Du côté des syndicats, les réactions sont contrastées, c’est une bonne chose à condition que l’on ne revienne pas dessus pour des raisons sanitaires, dans huit jours, ce qui dénote le peu de confiance de la CFDT dans les décisions du pouvoir.
La CFTC fait aussi des réserves parce que l’accord du patron reste requis, FO formule aussi des réserves, tandis que pour la CFE-CGC, il faut faire confiance, pour son application, aux partenaires sociaux, on n’a pas entendu la CGT.