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Le gouvernement promet une aide aux aidants ce qui mérite explication

Dans la France d’autrefois, la France rurale où les gens vivaient nettement moins vieux que maintenant, toutes les générations vivaient sous le même toit en participant, jeunes et vieux aux activités du foyer, selon leurs capacités du moment, tout ceci a changé avec le temps moderne, où chacun s’installe chez soi.

Alors que deviennent les « anciens » dans tout ceci, qui vivent de plus en plus vieux ?

Ceux qui n’ont pas les moyens de se payer un séjour dans une maison de retraite dorée, ils sont nombreux, les autres restant chez eux, tant qu’ils sont valides en attendant de devoir faire appel à la solidarité familiale ou à la solidarité tout court pour leur venir en aide.

Les familles ainsi sollicitées, en principe les enfants, eux-mêmes devenus vieux, alors que les petits enfants étant généralement partis faire leur vie, doivent les prendre en charge, au nom de la solidarité familiale.

Après avoir fait le point des revenus de leur parent à aider et des maigres subsides à attendre d’un Etat désargentés, qui croule lui-même sous les dettes.

Ils ont le choix de le placer dans un Ehpad dont personne ne veut de le prendre chez eux où de s’en occuper, en le laissant chez lui, jusqu’à son hospitalisation de fin de vie.

C’est eux les aidants, qui doivent assumer cette charge, en plus de leurs activités professionnelles et familiales, certaines familles peuvent devoir, simultanément, prendre plusieurs anciens en charge.

Le risque de la dépendance du fait du grand âge, n’existait pas au moment de la conception de la Sécurité sociale, qui n’a toujours pas pu disposer de cette cinquième branche de couverture sociale, qui aujourd’hui fait, de plus en plus cruellement défaut.

Promise par Nicolas Sarkozy, puis par ceux qui lui ont succédés à la tête de l’Etat, mais jamais mise en place, faute de pouvoir dégager les financements nécessaires, Agnès Buzyn, l’actuelle ministre de la solidarité et de la santé a annoncé un congé rémunéré pour les aidants, dès l’an prochain, la belle affaire, qui permet de donner le change, face à la nécessité de mettre en place la cinquième branche de la Sécurité sociale dédiée à la dépendance.

Ce n’est pas les aidants qu’il faut prendre en charge, mais les personnes dépendantes qui ont besoin de l’aide d’un soignant professionnel, à former, à rémunérer, en somme un métier qui manque, qu’il faut créer.

Judex

Judex est un juriste de la vielle école qui a fait sienne la maxime du professeur Léon Mazeaud, son président de thèse de doctorat , "Que le droit ne s’apprend pas mais se comprend "  en ajoutant " à la condition d’avoir, si possible, l’intelligence du droit "

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