Le dérèglement climatique a fait des siennes en Inde
Fani qui devrait être l’un des cyclones les plus puissants frappant l’océan Indien ces dernières années, a abordé, avec la violence attendue l’est de l’Inde, au sud de Calcutta, avec la menace d’une montée des eaux et en provoquant immédiatement des coupures d’électricités.
Des vents de 175 à 180 km/h ont été enregistrés par les services indiens de la météorologie, en pouvant dépasser les 200 km/h en raison de ce cyclone de catégorie 3 ou 4.
En prévision de son arrivée les autorités avaient ordonné l’évacuation de plus d’un million de personnes dans cette région très peuplée du Bengale Occidental.
Battue par les vents, les pluies, une ville au centre de cet épisode ressemblait à une ville fantôme, sans électricité, ni eau, dans la plupart des quartiers, après le départ des habitants.
Des centaines d’arbres y ont été déracinées et tout est devenu noir témoigne un habitant qui s’était abrité dans un hôtel.
Le cyclone devrait traverser des zones peuplées de plus de 100 millions d’habitants en se dirigeant vers le nord-ouest à travers le Bengale occidental, ou la capitale Calcutta pourrait être touchée, avant d’atteindre le Bangladesh, en s’affaiblissant progressivement.
Le Bangladesh a placé son armée en État d’alerte et émis des ordres d’évacuation dans 19 districts côtiers.
Selon les services météorologiques, les eaux pourraient monter d’un mètre et demi et inonder les zones basses, les principaux aéroports ont été fermés au moins jusqu’à la fin de la semaine, les trains sont à l’arrêt et les ports fermés, le principal producteur d’hydrocarbures a lui évacué quelque 500 employés des plates-formes en mer.
Il faut espérer que l’ensemble de ces mesures auront permis de limiter le nombre de victimes.
Rappelons que l’Inde est, derrière la Chine le second pays le plus peuplé au monde et pourrait, à l’avenir le dépasser, ces deux pays, dont l’économie progresse rapidement, tirent l’essentiel de leur production d’électricités du charbon et occupent de ce fait la 1èreet la 3èmeplace des pays pollueurs, avec les États-Unis entre eux.
Des catastrophes naturelles comme celles qui viennent de s’abattre sur l’Inde devraient leur servir d’avertissement.
