Le changement de concessionnaire du Velib’ a fait tilt
Il faut croire que l’entreprise JC Decaux qui avait mis avec succès en place le service de vélos en libre-service Vélib’ à Paris, puis l’a étendu à 67 communes proches de la capitale a déplu à nos édiles, qui l’ont confié à un autre opérateur, pratiquement inconnu, un groupe dirigé par Smovengo.
Ce changement était supposé permettre un développement du service, avec de nouveaux vélos, plus légers que les premiers, dont certains dotés d’une assistance électrique.
Ce changement impliquait l’interruption du service pendant plusieurs semaines, le temps de remplacer les bornes fixes de JCDecaux, par celles du nouveau concessionnaire, forcément d’un autre modèle et cela ne pouvait se faire que sur les mêmes emplacements.
On a laissé croire aux abonnés des Vélib’ que ce changement pouvait se faire sur un claquement de doigts et ils ont vu disparaître les vélos qu’ils avaient l’habitude de prendre, le 1er janvier, remplacés par des panneaux signalant l’arrivée des nouveaux vélos, que la plupart d’entre eux attendent toujours.
Le principe des Vélib’ suppose la mise en place d’un réseau de stations permettant de prendre un vélo à une station au point de départ et de pouvoir le remettre en place sur une autre point, à l’arrivée ce qui était possible avec les 1 200 stations installées par JCDecaux.
Pour permettre à Smovengo d’installer à temps ses bornes, il fallait que JCDecaux enlève les siennes, ce qui n’a pas été coordonné comme il le doit, ce qui explique pour partie ce retard, dont on n’a pas fini de parler.
Nous sommes fin avril et, avec l’arrivée des beaux jours, les Franciliens attendent avec impatience le retour d’un service complet de Vélib’.
Actuellement 668 stations sont opérationnelles (sur le papier, car dans la réalité, la plupart ne fonctionnent pas ou pas toujours), soit à peine une sur deux, mais 2 975 vélos seulement étaient disponibles sur les 4 676 déjà en place, faute de l’alimentation électrique, coupée à cause d’une grève des agents de terrain d’un sous-traitant du concessionnaire d’un service public.
Les 68 communes adhérentes à Vélib’ Métropole devront avoir accès en vertu des accords à 20 000-25 000 vélos, répartis sur 1 400 stations, dont il manque la moitié, qui posent encore un problème de raccordement au réseau électrique.
Les abonnés auront droit à un remboursement comme les usagers de la SNCF, victimes de la grève.