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L’Agirc-Arrco met 1,2 milliard d’euros en réserve ce qui n’est pas son rôle

Ces 1,2 milliard d’excédents techniques et financiers réalisés en 2019 viennent s’ajouter aux 66,8 milliards en réserve actuellement, de l’argent non distribués aux retraités, dont la majorité n’a que sa retraite pour vivre.

Le rôle des caisses de retraite par répartition est d’affecter, année par année, les cotisations assises sur les salaires des actifs, sous déduction des frais de gestion, au versement des pensions aux retraités.

L’usage veut de lisser les pensions, pour éviter des écarts en dents de scie, d’une année sur l’autre, en mettant des excédents en réserve, mais sans accumuler des milliards, comme cela été fait par l’Agirc et l’Arrco, d’autant plus que les régimes de retraite par répartition n’ont pas d’engagement de résultat.

Il faut reconnaitre que pendant 9 ans de déficit, Agirc et Arrco à l’époque encore séparées ont, en injectant une partie de leur réserves, pu maintenir artificiellement la valeur du point, qui autrement aurait baissé.

Normalement, il aurait fallu, à l’époque des trente glorieuses, à l’origine de cette manne, la distribuer aux retraites.

L’Agirc -Arrco mettent en avant leur bonne gestion pour justifier le rôle central qu’elles veulent obtenir dans la gouvernance du futur régime universel.

Or, si celui se met en place, elles n’existeront plus en tant que telles, leurs réserves tomberont « ipso facto » dans le régime universel, dont elles combleront les déficits.

Il est probable que les partenaires sociaux, employeur et syndicats assumeront, s’ils l’acceptent et s’ils se mettent d’accord entre eux, la gestion du futur régime universel des retraites, si celui-ci se met en place pour en décharger le pouvoir, et ce en prolongation de la conférence sur son équilibre de financement.

C’est par ce biais que les anciens gestionnaires de l’Agirc-Arrco pourraient jeter un regard sur l’utilisation des réserves des régimes disparus.



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Judex

Judex est un juriste de la vielle école qui a fait sienne la maxime du professeur Léon Mazeaud, son président de thèse de doctorat , "Que le droit ne s’apprend pas mais se comprend "  en ajoutant " à la condition d’avoir, si possible, l’intelligence du droit "

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