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La production de béton décarboné, du béton vert gagne du terrain

Pour produire du béton qui s’est imposé comme matériel de construction universel, durable et solide, il faut cuire à quelques 1 450 degrés un mélange d’argile et de calcaire prélevé dans des carrières à ciel ouvert, des matières premières peu chères, disponibles à profusion.

Le problème vient du fait que son procédé de production est fortement émetteur, comme on peut s’en douter, de gaz à effet de serre, du dioxyde de carbone, le du CO2, dont regorge l’atmosphère, ainsi une tonne de ciment standard, type Portland, en émet lors de sa cuisson 765 kg, ce qui fait que l’industrie du ciment, en raison des quantités produites est responsable, dans le monde, de 5 % des émissions de CO2 dans l’atmosphère.

Pour cette raison les producteurs e de béton sont à la recherche de nouveaux procédés de production de béton, qui sans nuire à ses qualités permettrait d’en réduire l’énergie nécessaire à sa cuisson.

Dans l’immédiat, ils se sont engagés à brûler les déchets en lieu et place d’autres sources d’énergie primaire, tout en optimisant le mode de cuisson dans leurs fours, ce qui a des limites et fait que pour l’instant, la baisse des émissions de gaz à effet de serre n’est pas significative.

Pour verdir le béton, comme on dit, d’autres ingrédients sont étudiés pour réduire l’intensité de la chaleur de cuisson comme le « laitier » des résidus rejetés par les hauts fourneaux sidérurgiques lors de la fonte des minerais, qui peuvent être moulus finement, pour entrer dans la composition du ciment, dont les grands cimentiers ont déjà recours.

C’est une voie à explorer, qui fait penser aux brisures de verre de récupération, le « grésille » qui entrent, dans des proportions importantes, depuis longtemps déjà dans la production des verreries, de verre coloré, en réduisant ainsi la quantité de chaleur nécessaire, là aussi, à la cuisson des ingrédients du verre.

Le fait que le béton est conducteur de chaud et de froid ne pose pas de problème lorsqu’il est utilisé dans la construction d’infrastructures comme actuellement le Grand Paris Express qui en engloutira des millions de tonnes, mais ce n’est pas le cas de l’immobilier ou, associé au ferrage, il est responsable des millions de passoires thermiques construites ces dernières décennies en France.

Ces immeubles, non isolés sont couteux à chauffer et, surtout impossible à climatiser, ce qui avec les canicules à venir, posera des problèmes insolubles, pour ne pas avoir été isolés, dans la, mesure du possible, lors de la construction.

C’est un héritage du passé auquel personne n’était attentif jusqu’à présent et qui pourrait conduire à la mise au point de béton auto-isolant.

Judex

Judex est un juriste de la vielle école qui a fait sienne la maxime du professeur Léon Mazeaud, son président de thèse de doctorat , "Que le droit ne s’apprend pas mais se comprend "  en ajoutant " à la condition d’avoir, si possible, l’intelligence du droit "

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