La mise en vente libre du cannabis au Canada pose des problèmes imprévus
Le Canada a mis en vente libre le cannabis récréatif il y a quelques mois et depuis son gouvernement vient de découvrir une forme de consommation du cannabis non prévue, le cannabis comestible, qui va arriver sur le marché avant la fin de l’année.
Manger, fumer ou boire du cannabis revient en principe au même, sauf qu’en fonction de son mode de consommation, le cannabis n’attire pas le même public.
Il est à craindre que le cannabis comestible, dans des bonbons, des sucettes, des cookies ou des sodas est susceptible de plaire aux enfants et que des règles strictes devront être respectées pour limiter l’attractivité que ces produits peuvent exercer sur des consommateurs qu’il faut protéger.
Ces produits ne seront pas disponibles en magasin ou en ligne avant décembre en raison de délais règlementaires à respecter, en sachant que des règles strictes, à définir, devront être mis en application pour limiter l’attractivité des produits dérivés du cannabis, principalement, auprès des jeunes.
Il est question d’adopter des emballages neutres et difficiles à ouvrir, ou encore des restrictions de certains ingrédients, colorants et parfums, dont on connait les limites, en fait, on tombe dans la même problématique que celle du tabac, en sachant que c’est l’interdiction dont découle l’attractivité.
Le ministre canadien de la sécurité frontalière et de la réduction du crime organisée a déclaré, dans un communiqué « la règlementation, modifiée est la prochaine étape visant à réduire les risques pour la santé et la sécurité publique associée au cannabis comestible et au cannabis à usage dermatologique et de supplanter le marché illégal de ces produits au Canada ».
Selon cette nouvelle règlementation les aliments ou boissons infusés au cannabis ne pourront pas contenir plus de 10 milligrammes de THC, la principale substance psychoactive de la plante, avec des limitations par emballages.
Les autorités recommandent aux consommateurs de ne pas consommer des aliments ou boissons comportant plus de 2,5 milligrammes de THC.
Les producteurs et les distributeurs de ces produits ne pourront pas mettre en avant d’éventuels bénéfices pour la santé ou le régime et ne pourront pas non plus associer le cannabis et les boissons alcoolisées, notamment la bière.
Selon les chiffres de l’Agence fédérale de la statistique, 5,4 millions de canadiens, sur une population de 38 millions ont acheté du cannabis depuis la légalisation en octobre 2018, dont 600 000 pour la première fois.
Le cannabis comestible favorisera sa banalisation.