Réflexions

En France le vin n’est pas taxé comme l’alcool

Interrogé par les médias, le ministre de l’agriculture et de l’alimentation a distingué le vin des autres boissons, pour lui, si l’addiction à l’alcool est dramatique, il faut distinguer le vin « qui n’est pas un alcool comme les autres » ce qui mérite explication.

La seule qu’il ait trouvée est que le vin ne soit pas consommé par les jeunes en boîte de nuit, c’est bien mince, même si c’est vrai.

Il a ajouté, car il fallait bien qu’il s’explique, que si l’addiction de l’alcool est dramatique « c’est notamment dans la jeunesse, avec le phénomène du binge drinking » il n’a jamais vu un jeune qui sort de boîte de nuit et qui est saoul parce qu’il a bu du Côtes du Rhône ou un autre grand cru, ils boivent des mélanges d’alcool fort, qui saoulent plus vite.

Effectivement, boire la même quantité de vin à 12,5 ° ou d’alcool à 40°, voire plus, ne produit pas, le même effet instantané, mais le résultat est en fin de compte le même, l’addiction à l’alcool, car l’alcool contenu dans le vin a exactement les mêmes propriétés et produit les mêmes effets que celui présent dans d’autres boissons alcoolisées.

Le vin peut contenir quelques traces d’éléments aux propriétés bénéfiques qui ne changent pas le fait que c’est une boisson qui contient principalement de l’alcool et qu’en termes de santé publique, c’est exactement la même chose de boire du vin, de la bière ou toute autre boisson à base d’alcool et il est faux de laisser croire à la population que « boire un ou deux verres de vin par jour est bon pour la santé » si l’on veut s’accorder ce petit plaisir.

Le vin reste une boisson soutenue par de puissants lobbys qui bénéficient d’arbitrages politiques, la preuve en est les droits d’accise sur le vin qui n’est que de 1 % de son prix, contre 32 % pour un alcool fort.

Cependant, le comportement des consommateurs évolue, ce qui a conduit à généraliser, dans les restaurants, la vente du vin au verre et non plus, en principe, à la bouteille.

Judex

Judex est un juriste de la vielle école qui a fait sienne la maxime du professeur Léon Mazeaud, son président de thèse de doctorat , "Que le droit ne s’apprend pas mais se comprend "  en ajoutant " à la condition d’avoir, si possible, l’intelligence du droit "

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