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Emmanuel Macron est à l’étroit dans ses bottes

Sans renoncer à réformer la France, comme ont essayé, sans bonheur, ses prédécesseurs, il veut entreprendre la réforme de l’Union européenne, un vaste chantier.

Pour ce qui concerne la France, il a dit que les Français n’aimaient pas les réformes, ce qui est vite dit, en fait ils n’aiment que celles qui les arrangent, je pense que l’annonce de la suppression du service militaire, du temps de Jacques Chirac, a ravi ceux qui devaient passer sous les drapeaux et mécontenter ceux qui venaient d’accomplir leur service militaire.

Comme quoi, il est impossible de contenter tout le monde.

Le Président a exposé ses projets pour l’Europe, à la Sorbonne, devant une centaine d’étudiants, Français et étrangers, ravis d’entre des projets dont ils seront, s’ils se réalisent, les grands bénéficiaires, ce qui a valu, à Emmanuel Macron, des applaudissements répétés.

Maintenant, il s’agit de passer aux actes et d’obtenir un nombre suffisant d’adhésions, pour constituer un noyau de pays, capable, une fois en place, l’adhésion des autres membres de l’Union européenne, dont les intérêts divergent, plus que de raison.

Il pensait aussi pouvoir parler au nom de l’Allemagne d’Angela Merkel, la première puissance économique de l’Europe, sans laquelle rien n’est possible.

Malheureusement, les élections au Bundestag sont passées par là et si le parti d’Angela Merkel est sorti en tête, ce qui lui confère virtuellement la possibilité de remplir un quatrième mandat de chancelière, il lui faut encore trouver une majorité au Bundestag, le Parlement fédéral, ce qui est loin d’être garanti.

De plus, l’extrême droite vient d’y entrer en force, une première depuis 1933, de sinistre mémoire, dont il faudra tenir compte dans les choix politiques, en regardant de près la compatibilité des réformes préconisées par Emmanuel Macron avec les orientations politiques qui s’y dessinent.

La question se pose aussi en France, mais d’une autre manière, où il s’agit de faire passer en douce les ordonnances simplifiant le Code du travail et les dispositions de la loi de finances 2018, qui risquent de décevoir le bon peuple de France, plus sûr de ses droits que de ses devoirs.

Judex

Judex est un juriste de la vielle école qui a fait sienne la maxime du professeur Léon Mazeaud, son président de thèse de doctorat , "Que le droit ne s’apprend pas mais se comprend "  en ajoutant " à la condition d’avoir, si possible, l’intelligence du droit "

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