Réflexions

Les déserts médicaux s’élargissent

Nous avons un exemple saisissant sous les jeux, publié sur le site du Monde le 8 avril sous le titre : A saisir : cabinet de gynécologie-obstétrique, un euro.

Cette offre émane d’une gynécologue installée depuis 1986 à Château-Gontier dans la Mayenne et qui compte prendre sa retraite d’ici la fin de l’année.

Nous avons décidé d’en parler dans Notre-Siècle dans l’espoir d’être lu par un médecin, femme ou homme de cette spécialité intéressé par cette offre où par un lecteur pourrait en parler autour de lui.

Le docteur Bernadette Perrot s’apprête à céder la clientèle, 15 000 dossiers actifs et son matériel, pour 1 euro, pourquoi pas à un interne qui finit son cursus cette année.

Si elle en a parlé à la presse, c’est tout simplement parce qu’elle n’a pas trouvé preneur jusqu’à présent, alors qu’un confrère, qui travaille à ses côtés est parti à la retraite, sans successeur, avant elle, en 2014.

Elle est assistée d’une secrétaire, qui travaille avec elle depuis 21 ans et à six ans de la retraite, qui n’est pas à vendre, mais qui se tient à la disposition du repreneur, ne serait-ce que pour quelques mois, ce qui est un sérieux atout pour celui qui s’installe en pays inconnu.

Mais parlons maintenant de la ville et de la région.

Le cabinet est installé à 900 mètres de l’hôpital Saint Julien de Château-Gontier et de sa maternité et les patientes viennent des alentours, du Maine et Loire, souvent à plus d’une heure de trajet du cabinet.

Selon le Conseil national de l’ordre des médecins, en 2015, les Pays de la Loire comptaient 254,8 médecins libéraux, toutes les spécialités confondues, pour 100 000 habitants, ce qui en fait une région à faible densité médicale.

Les gynécologues comme les autres médecins y sont débordés, ce qui peut dissuader des jeunes de s’y installer, comme le prouve l’absence, jusqu’à présent, d’une offre de reprise sérieuse pour 1 euro seulement, bien que son annonce sur Leboncoin a connu, dit-on, un bon succès.

Espérons que la publication de cet article fera venir le bon candidat, dans une région pleine d’attraits.

Judex

Judex est un juriste de la vielle école qui a fait sienne la maxime du professeur Léon Mazeaud, son président de thèse de doctorat , "Que le droit ne s’apprend pas mais se comprend "  en ajoutant " à la condition d’avoir, si possible, l’intelligence du droit "

Laisser un commentaire

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page