Moins d’une semaine après que la Cour européenne des droits de l’Homme la CEDH avait ouvert la voie à l’arrêt des soins de Vincent Lambert, hospitalisés à Reims dans un état végétatif depuis 10 ans, ce que ses parents et plus particulièrement sa mère ne veulent pas admettre, en faisant saisir le Comité international des droits des personnes handicapées de l’ONU, le CIDPH, un ultime recours, qui a demandé à la France la suspension de la décision du Conseil d’Etat.
C’est tout ce que les parents de Vincent Lambert, des catholiques profondément pratiquant attendaient, pour eux leur fils n’est pas mort, il peut à tout moment sortir de son état végétatif et revenir à la vie, seulement le corps médical ne partage pas leur espoir et la justice française et européenne leur ont donné raison.
L’Etat français dispose de six mois pour fournir ses observations au comité de l’ONU, en attendant, cette dernière demande à la France de veiller à ce que l’alimentation et l’hydratation de Vincent Lambert ne soient pas suspendus, en vertu de la convention relative aux droits des personnes handicapées.
Pour l’avocat des parents, c’est une grande satisfaction, enfin une instance spécialisée va pouvoir se prononcer sur le fond de l’affaire, « on ne tue pas une personne handicapée parce qu’elle est handicapée » en ajoutant qu’il y a depuis plus d’un an un acharnement judiciaire et médical à le faire mourir.
Cette affaire est devenue un symbole du débat de fin de vie en France, qui déchire sa famille depuis six ans, d’un côté ses parents qui luttent pour le maintien des soins et, de l’autre côté son épouse, cinq frères et sœurs et son neuve François, qui dénoncent un acharnement thérapeutique et qui pensent qu’il y a un moment où les choses doivent s’arrêter.
L’intervention du comité de l’ONU apparait comme un nouveau rebondissement de l’affaire alors que la Cour européenne du Droit de l’homme avait rejeté la requête des parents, contestant la décision du Conseil d’Etat de suspendre les soins.